L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

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Avenirs prometteurs bien différenciés dans leur genre

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Moi quand je vois ça

j’ai des hauts le coeur

ça tombe bien ce sont des bavoirs

je peux donc vomir dessus.

(En vente en librairie-papeterie, si, si)

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mai 27, 2014

Le petit Bescherelle est demandé à l’accueil (en allant voir “Entrée du personnel”)

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Mon sang d’employée aux écritures n’a fait qu’un tour hier soir, passant devant la librairie Gibert Joseph, au vu de l’affichette prévenante placardée sur chacune de ses portes. Si vous souhaitez vous défaire d’un Bescherelle, d’un Grévisse, voire d’un Bled CP-CE1-CE2, courez leur vendre, ils en ont grand besoin.

Je descendais le boulevard Saint-Michel pour aller à l’Espace du même nom (cinéma où l’on ne peut payer sa place ni par carte bancaire ni par chèque – préparez votre monnaie) voir Entrée du personnel, film fort et terrifiant à bien des égards de Manuela Frésil. Il y est question du travail, de ses cadences et de ses effets dévastateurs sur la santé notamment musculo-squelettique des ouvriers et ouvrières dans les abattoirs de l’Ouest. (Et à propos de cadences et d’introduction de nouvelles machines qui sous couvert de progrès ne font que les accélérer, je croyais parfois entendre les gars du 62 évoquer leurs presses…)

Film à voir, bien sûr, dont je regrette juste qu’il soit dénué de contextualisation environnementalo-socio-économique – brèves allusions aux lois de la grande distribution et aux traites des maisons à payer mises à part. Mais comment traiter ce sujet sans en amont le relier à d’autres ravages à l’oeuvre sur la même terre, ceux de l’élevage intensif ? J’ai repensé à La vie moderne de Depardon et au beau Temps des grâces de Dominique Marchais, il me semble qu’avec celui de Manuela Frésil, ces films se complètent d’une certaine façon.

Entrée du personnel est d’abord un film sur le travail mais il dit aussi des choses sur notre rapport à la nature. Parce que si les bêtes entrent à l’abattoir sur leurs quatre ou deux pattes elles en sortent réduites en barquettes. Les images crues de l’industrialisation de leur mise à mort au service de nos assiettes suscitent nombre de questions, dont la moins dérangeante n’est pas : finalement, de ces bêtes, du personnel de l’abattoir et du consommateur, qui nourrit qui et à quel prix ?

mai 8, 2013

Les gars du 62 ne sont pas épuisés – et additif

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Ajout du 9 mars : Georges Monti m’écrit qu’il envoie la palette de réassort à la SODIS mardi 12 mars. Espérons que le livre rejoindra très vite les librairies. C’était bien long cette pause obligée pour un livre qui va son petit bonhomme de chemin.

Si vous tentez ces temps-ci d’acheter Atelier 62, en franchissant le seuil d’une librairie physique ou en cliquant sur celui d’une librairie virtuelle, vous risquez fort de vous entendre répondre ou vous lisez sur votre écran que le livre est épuisé, manquant ou indisponible, et qu’on ne sait pas s’il sera réimprimé (hier encore de vive voix dans une librairie du Ve arrondissement de Paris).

En vérité il n’en est rien : sur les 3000 exemplaires de l’édition en collection de poche “Corps neuf” imprimés en octobre 2009, après épuisement réel de l’édition originale grand format, il en reste si mes calculs sont exacts près de 1200. Donc nul besoin de le réimprimer.

Le problème aujourd’hui est que la SODIS qui distribue Atelier 62 aux libraires n’est plus approvisionnée, ce qui empêche bien évidemment celle-ci de le distribuer. Je ne sais pas combien de temps encore cette situation va durer. Donc en attendant, si vous souhaitez acheter le livre et ne résidez pas à proximité d’une librairie qui l’aurait encore en stock, commandez le directement par courrier* à l’éditeur.

* Le répondeur téléphonique ne prend pas les messages.

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fév 24, 2013

Vies métalliques, rencontres avec Pierre Bergounioux

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Très heureuse de commencer mon année cinématographique 2013 en assistant à une projection en avant-première du documentaire de création d’Henry Colomer : Vies métalliques, rencontres avec Pierre Bergounioux, produit par A gauche en montant (raison sociale qui à tout pour me plaire). C’était au Club de l’Etoile, où je n’étais jamais allée mais que j’associais à certaines de mes lectures relatives à l’histoire du cinéma, biographies de cinéastes de la nouvelle vague en particulier, dans lesquelles il en est souvent question. Une très belle salle à l’italienne.

J’ignore tout des voies qu’empruntera la distribution des Vies métalliques,rencontres avec Pierre Bergounioux, film de 52′ (un format qui plait bien aux chaînes de télévision je crois), mais surtout, surtout, si vous êtes sensibles au métal, à la littérature et aux oeuvres – papier comme ferraille – de l’écrivain sculpteur de l’Yvette et de la Corrèze réunies, et si le film d’Henry Colomer passe à portée de vos yeux, ne manquez pas de le voir !

Pour l’alliage d’intelligence dans lequel se fondent, en grande complicité, chaque image du cinéaste et chaque mot de l’écrivain donnant à comprendre mieux ce “siècle de fer” au milieu duquel les deux hommes sont venus au monde. Et parce que la compréhension de ce temps en exige une “lecture métal” mobilisant de la poignée de clous de tapissier à la forteresse volante B 17 G ou aux chars JS 2, en passant par le plomb fondu des linotypes qui en transmettront l’histoire s’il reste quelqu’un pour l’écrire après la mitraille. Sans parler de l’âge d’or du machinisme agricole aujourd’hui à la casse.

Et pour nous, lectrices et lecteurs passionnés de l’écrivain Bergounioux également fascinés par son oeuvre de sculpteur, le plaisir de le voir à l’oeuvre, donner corps (de l’un de ces rebuts agrestes qu’il extirpe acrobatiquement – on en tremble – de leur enchevêtrement) à “une élégante”, en deux coups de scie à métaux et trois points de soudure. Film étincelant.

Sur le chemin du retour, me demandant bien comment illustrer mon billet – mon invitation est toute chiffonnée au fond de ma poche – le bonheur de croiser à Trocadéro cet escalator désossé qui fait parfaitement mon affaire avec ses pseudos bobines de film et jusqu’au repère “Haut gauche” en clin d’oeil aux productions “A gauche en montant”.

PS : Le viaduc des Rochers noirs (avec ses petits faux airs de pont de Brooklyn) filmé par Henry Colomer et expliqué par Pierre Bergounioux : quelle merveille !

PS bis : si vous cherchez d’autres articles de ce blog consacrés à Pierre Bergounioux, en voici quelques uns :

Art de la jonquille chez Pierre Bergounioux : mise à jour 2016-2020

Un printemps bergounien malgré tout

Ouvrir l’année à Gif-sur-Yvette avec Pierre Bergounioux

Une jonquille par temps de chrysanthèmes (offerte par Pierre Bergounioux)

Tristesse des mois en -bre (selon Pierre Bergounioux)

Compression d’étés bergouniens

Lui et nous : à propos du Carnet de notes 2011-2015 de Pierre Bergounioux

Jonquilles primeures à Gif-Sur-Yvette : suite des Carnets de Pierre Bergounioux

Enfin visibles à Paris : des ferrailles de Pierre Bergounioux

Mots de la fin (provisoire) du Carnet de notes 2001-2010 de Pierre Bergounioux

Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010, lecture in progress

Lecture en cours : Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2001-2010

“Un concert baroque de soupapes”, Pierre Bergounioux sculpteur

Dans Les moments littéraires, Bergounioux

Histoire, littérature, sciences sociales – et Bergounioux

D’une page 48 de Bergounioux, et tout son monde est là

Couleurs Bergounioux (au couteau)

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jan 12, 2013

8 mars : journée qui peut en cacher une autre (faites attention)

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Je m’aperçois que le 8 mars, surtout connue pour être la Journée de lâââ fââââââââmme – comme parlent ceux qui aimeraient mieux nous voir moins nombreuses ou alors toutes pareilles – est aussi la

Somme toute, l’idée de coupler les deux célébrations est pertinente puisque nous avons souvent

UN PEU DE MAL A NOUS FAIRE ENTENDRE

surtout quand il s’agit de dénoncer les toujours en moyenne 20 % qui manquent à nos salaires comme les 42 % qui manquent à nos pensions de retraites, comparés à ce que perçoivent les hommes. Et encore, je vous parle là de situations favorables, quand travailler ne signifie pas seulement, faute de mieux, faire des heures et des heures, avec des trous entre.

Le compte n’y est pas et il nous reste 364 jours en année ordinaire, 365 en année bissextile, à nous égosiller. Chouette, 2012 est bissextile (et électorale, qui plus est).

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mar 8, 2012

Le furet de l’abribus m’a tuer

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La campagne publicitaire pour l’ouverture d’une succursale du Furet du Nord en proche banlieue Sud colonise les deux faces de mon abribus le plus quotidien, celui du coin de la rue au bout de mon allée. Je me souviens de mon émerveillement lors de la découverte, que je situe vers 1969 ou 1970, de cette librairie à l’étrange enseigne, Furet du Nord, alors implantée en un lieu unique, Lille, quand celles que je pratiquais dans ma banlieue (déjà la même) n’avaient vraiment rien de mirobolant* et que je ne m’aventurais pas encore dans les librairies parisiennes.

En dépit de ce bon souvenir, une chose sûre est que le Furet de Cachan ne me verra pas souvent passer, ni encore moins repasser, par chez lui parce que d’un côté de l’abri nous infliger une citation de Marc Lévy écrivain

et de l’autre nous présenter Shirley S. écrivain amateur qui fait son marché au rayon stylos, franchement !

Naturellement l’écrivain patenté et vendeur qui, narquois les mains dans les poches, se vante “de toutes ces choses que j’ai écrites” (comme s’il y avait de quoi) est un homme, aussi naturellement que l’écrivain amateur acheteuse de stylos est une femme. L’inversion des rôles est inconcevable. Histoire de nous accabler encore un peu plus, la femme écrivain amateur écrit au stylo. Pas fichue de se servir d’un clavier l’écrivaine en herbe. On lui souhaite bien du courage : ses chances de passer de l’autre côté du miroir/abribus déloger Marc Lévy sont des plus minces.

Ceci était une leçon de marketing sexiste ordinaire – mais pas de littérature contemporaine avec laquelle toute ressemblance ne saurait être que fortuite.

* Je précise, pour donner l’échelle, que la librairie la plus proche du domicile familial était alors tenue par un couple d’ex-tripiers qui appréciaient particulièrement de ne plus avoir à se lever à 2h du matin pour aller aux Halles.

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oct 24, 2011

SEBASTIEN homme BOTTIN

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Certes en ce 15 juin 2011 SEBASTIEN BOTTIN exproprié de sa rue parisienne comme un malpropre est à plaindre et nous le plaignons mais ayons aussi une petite pensée pour tous ceux que son nom célèbre cachait, le suivant à la lettre mais moins connus sortis de leur quartier, et que le déboulonnage de la plaque SEBASTIEN BOTTIN met sens dessus dessous.

Je pense en particulier à BENOIT BASSETTIN, TINO SABBET-NIEST, ANTOINE BISBETTS, TONI BEN BASSETTI, BOB SAINT-TINSENT, SOSTENE BATTIBIN, BENITO SANTIBEST, TOBIE SAINT-BENTS, BASTIEN BOSTINET, TINTIN BASTE-BESO, ANTON BISSEBETTI, STAN BENOIT-BISET et à l’ABBE SISTONNETTI.

Nous ne les oublierons pas non plus.

D’autres hommages à SEBASTIEN BOTTIN à lire sur le blog Sébastien Bottin, homme d’annuaire.

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juin 15, 2011

Attention : à Clamart le 2 avril aura lieu le 21 mai

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Pas la peine de prendre le train de Paris-Montparnasse à Clamart samedi 2 avril pour venir à la rencontre du Montparnasse monde à la médiathèque Buanderie : pour le deuxième samedi consécutif le réseau des médiathèques de la ville sera en grève, je viens de l’apprendre. Je souhaite de tout coeur que la reconduction de la grève permette au personnel de se faire entendre dans l’affaire qui le tracasse, mais je suis tout de même bien déçue.

Même si ce n’est que partie remise : au samedi 21 mai à 16 heures.

Alors le samedi 2 avril, prenez plutôt le RER C entre Bibliothèque et Versailles-Chantiers via Massy : c’est un train d’écriture qui circulera au matin.

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mar 31, 2011

Quidam n’est pas n’importe qui

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C’est le moins qu’on puisse dire, avec tous les textes importants, jubilatoires, fantastiques, etc. etc – il y en a pour tous les bons goûts – que Pascal Arnaud nous a donnés à lire ces dernières années, domaine français et domaine européen 50/50 au catalogue.

Ces jours-ci, les éditions Quidam, indépendantes et audacieuses comme on les aime, ont besoin d’un coup de main, alors si on achète leurs livres maintenant en répondant à leur appel à souscription, on les aide à passer le cap. C’est très bien expliqué, et comment faire et le pourquoi du comment, sur le bloc-notes de Lekti-ecriture, alors allez-y voir et vous comprendrez que c’est urgent.

Quant aux livres à commander, vous avez l’embarras du choix, moi j’ai fait le mien (ceux de Philippe Annocque et de Romain Verger, je les avais déjà, mais c’est l’occasion si vous vous ne les avez pas encore découverts).

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fév 4, 2011

“Couteaux tirés” aux Passagers de la nuit

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Heureuse de voir programmer mardi 30 novembre par Thomas Baumgartner dans ses Passagers de la nuit, entre 23h et 23h30 (mais plutôt à la fin) mon texte Couteaux tirés, bien enrichi par la réalisation de Somany Na et l’interpétation de Tamar Baruch.

Une seule comédienne parce que contrairement aux dialogues Couture à domicile (une couture dont on pourrait bien reparler, après retouches, l’année prochaine…) et Non mais, t’as vu le tableau ? écrits déjà pour la même émission, cette fois il s’agit d’un monologue, mais mis en situation sonore. Nouveau format, adapté au nouveau format resserré de l’émission. (Mais attention quatre fois par an elle dure toute la nuit).

Quant à l’histoire, disons que, comme vous l’entendrez vous-même, la scène se passe dans une gare (mais pas celle que vous croyez) et que la voyageuse un peu énervée heureusement qu’elle prend le train et pas l’avion : avec trois couteaux dans son sac elle aurait des ennuis. Pas des couteaux de cuisine, des couteaux de spectacle, de ceux qu’elle a vus sans broncher pendant quinze ans visés sur elle par Monsieur, tous les soirs de la semaine et en matinée le dimanche. Quinze ans de couteaux, c’est long, surtout quand le partenaire vieillit mal et se permet des réflexions déplacées comme hier soir. Alors le premier train sera le bon et la remplaçante on lui souhaite bien du plaisir…

(Je ne trouve rien d’autre pour illustrer mon billet que ce coffret un peu ancien de couteaux de table)

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nov 28, 2010

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