Les enfants du cinquième arrondissement le mercredi, dès neuf heures le matin, sur les trottoirs des rues calmes du cinquième arrondissement, cheminent. Enfants uniques ou petites grappes de deux, trois, ou quatre, escortés d’une jeune fille ou d’une grand-mère avec laquelle ils conversent d’égal à égal. Enfants porteurs de raquettes ou violons sous étuis, bombes sur la tête, bottes aux pieds, justaucorps et chaussons dans sac de danse, feuilles de papier canson dans cartons au format demi-raisin, en marche vers leurs leçons de tennis, de musique, d’équitation, de danse, ou de dessin. Et, qui sait, moins ostensiblement, de catéchisme ? Les emplois du temps des enfants du cinquième arrondissement bannissent l’oisiveté. Début d’année scolaire : inscriptions toutes fraîches – à grand renfort d’attestations d’assurances, justificatifs de domicile, certificats médicaux de non-contr’indication – et efffectifs au complet. Viendra la mauvaise saison, avec elle la fatigue, les frimas et les épidémies ; les trottoirs des rues calmes du cinquième arrondissement, le mercredi, seront moins courus. Mais subsiteront ici et là, à demeure sans domiciles, les hommes couchés des encoignures, leurs duvets et leurs ballots.

Au creux de l’angle Feuillantines/Pierre Nicole, le chat noir
Post scriptum j’ai créé la catégorie “variétés parisiennes” pour ce genre de billets : archives revisitables.










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Je les avais toujours vus ronds, en terre cuite, exacte réplique agrandie (tout au plus vernissés et peints de couleurs vives) des modèles de format adapté à leur usage ancien : y faire pousser dans des conditions raisonnables d’enracinnement une plante verte d’intérieur ou une fleur sur un rebord de fenêtre, comme je le fais chaque printemps pour égayer de l’extérieur ma cuisine. Mais 














