L’employée aux écritures n’est pas un catalogue de vente par correspondance, aussi je fais suivre à La Redoute à Roubaix – puisqu’à la Manufacture d’armes et de cycles de Saint-Etienne, c’est trop tard – la liste des commissions (que je ne me prive pas de commenter au passage) des internautes venus ici dans l’espoir déçu d’y trouver
des chaussures de pluie irlandaises : bien préciser la pointure lors de la commande et penser qu’un chapeau de pluie peut aussi être utile pour la ballade irlandaise (que je n’ai pas faite)
une robe de marquise : j’ai bien prêté ma voix à une marquise mais je ne rentrais pas dans sa robe et dans ma garde-robe photographique je n’ai que cette jupe de duchesse, sur strapontin de wagon de métro à défaut de tabouret
du carrelage de cuisine multicolore et du carrelage pelouse avec des marguerites : ici, on trouve plus aisément son bonheur en papier peint
un cd rom obsolète : vous aurez l’embarras du choix, le cd rom est intrinsèquement obsolète sauf pour faire peur aux oiseaux (croit-on) accroché aux branches des arbres fruitiers
un canevas Mickey : un beau paysage vous occuperait plus longtemps
un piquet clôture béton : personnellement, dans le paysage, j’aime beaucoup mieux ceux en traverses de chemin de fer
une chaussure noire à petits pois blanc : ne mégotez pas, prenez la paire (en tout cas, les miennes sont unies)
trois robes : si vous n’êtes difficile que sur leur nombre, vous devriez trouver assez facilement : mais au cas où, j’en ai trois en magasin, certes un peu passées de mode
une maison algeco : difficile à faire rentrer dans un catalogue, ou alors il faudrait revenir à ces livres cartonnés dont tourner une page faisait surgir en le dépliant un décor en relief ; volume plus simple à contraindre pour un algeco que pour le château de la belle au bois dormant.
PS : il n’échappera à personne que j’ai la main lourde sur les liens internes à L’employée aux écritures : c’est tout simplement parce que plus la liste de ses archives s’allonge, plus l’inéluctable enfouissement des textes dans la si bien nommée fosse à bitume du blog me désole.