Comme je suivais ce couple, hier à la mi-journée marchant sur le trottoir des numéros impairs du boulevard du Montparnasse, je songeais que, quoi qu’il advienne des discussions en cours, ces deux valises-là, Grande Bretagne et Petite Bretagne, au pas cadencé, avaient décidé se faire la malle.
Pour être honnête, je prenais aussi acte du fait que fusionnel dans le choix de ses bagages, ce couple n’en échappait pas pour autant aux stéréotypes de genre les plus éculés : Monsieur traînait la grande Bretagne et Madame le modèle réduit. Alors qu’ils auraient pu tout aussi bien répartir équitablement leur fardeau dans deux valises de volumes identiques égaux à la moitié de la somme des volumes d’une grande et d’une petite ; soit deux moyennes Bretagne sexuellement interchangeables.