L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Poétique de la voirie (71)

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Henri Beyle est mort

et l’automne sans pitié

Agrafer les arbres par les pieds

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Voilà que je m’avise que certaines des grilles qui encerclent les pieds de nos arbres urbains sont maintenues en place par des agrafes métalliques XXL donc sans commune mesure avec celles qui lient certains de mes feuillets quand j’estime nécessaire d’éviter leur dispersion. Quitte à devoir recourir à une petite pince à deux  dents pointues pour les désolidariser les uns des autres le jour où je souhaite les introduire dans une photocopieuse.

Certes, de simples points de sutures à l’aiguille avec du fil se résorbant de lui-même, comme ceux rapprochant les bords de nos cicatrices réparables, ne sauraient suffire pour parer à tout risque de voir les arcs de grilles enserrant les troncs de nos platanes embarqués par quelques passants intentionnés à les projeter sur Dieu sait qui.

Des agrafes donc, mais je m’interroge sur le type d’agrafeuse utilisée aussi bien que sur la pince propre à délivrer l’arbre de sa collerette métallique si besoin était. A coup sûr aucune des miennes et pourtant j’en possède un bel assortiment. Longtemps dans ma carrière encore itinérante et contractuelle, passant d’un bureau à un autre, je partais en emportant l’agrafeuse et la dégrafeuse. Des prises de guerre à titre de compensation pour non obtention d’une position plus stable.

Mais jamais je ne suis partie avec de quoi agrafer les arbres par les pieds.


Filed under variétés

Poétique de la voirie (70)

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Une force de la nature

à tout casser

pour voir le jour

et pousser au bon endroit

à bon droit


Grand art du faux-plafond

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Ces plafonds auxquels nous avions cru

comme ils nous leurraient

si minces et ne tenant qu’à un fil ou presque

(puissions nous crever de la sorte enfin nos plafonds de verre).

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Soupiraux estivaux

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Quelques trouvailles récentes au gré de mes déambulations dans la ville, pour contribuer à ma collection de soupiraux ornementés (*)

Pas de fioritures pour commencer, un point, des traits, des demi-ronds et c’est tout

on reste dans la sobriété bien cadrée

mais le naturel floral enjolivé revient au galop

parfois tout feu tout flamme

et, à l’occasion, bien disposé à l’égard de la Société du Gaz de Paris.

(*) Précédentes livraisons : la sixième, la cinquième, la quatrième, la troisième, la deuxième, la première.


Poétique de la voirie (69)

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A la rue

avec les chiens

tristement

finit l’histoire

(comme un air de table rase)

Poétique de la voirie (68)

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gibier de potence

(poids plume)

vous êtes attendu

au coin de la rue

PS. Pour en savoir plus, si vous êtes curieux de ce qu’on avait un jour pendu là, passez sur le blog ami Pendant le week-end qui résoud le mystère. Merci à lui.

Des diapos dans le caniveau

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Comment les histoires finissent : mal en général – et avec les Rita Mitsuko on en aurait chialé. Au caniveau parfois.

Et pourtant, quand on les avait reçues ces diapos, par la poste, dans leur mince boîtier plastique rigide, pressés d’y jeter un oeil, sans attendre même de les glisser une à une dans une visionneuse, on les avait saisies délicatement entre deux doigts, élevées à hauteur des yeux devant le jour d’une fenêtre ou, le soir, à la lueur d’un lustre. S’en faire au plus vite une idée, même miniature, savoir si elles étaient réussies et mériteraient en conséquence d’accéder collectivement au panier cliquetant d’un projecteur. Voire justifier une invitation lancée à un cercle amical poli qui prendrait son mal en patience.

Toujours la même inquiète perplexité quand je croise des traces de vies personnelles lâchement livrées à la voirie : je me demande comment on en arrive là. Quelles négligences ou vengeances d’héritiers, quels conflits entre bien vivants – jetées par une fenêtre ces diapos ? , ou quels oublis, hors de portée de vue, hors de portée de main, au fond d’un placard d’appartement tout juste VENDU. Au balcon une pancarte d’agence immobilière s’en vante. Chez nous comme cela, inaccessible au coup d’oeil trop rapide, perchée sur la plus haute étagère, une pile de cahiers petit format dont une classe de CE2 n’avait jamais revu la couleur une fois corrigés. La jeune femme, oeil de professionnelle, qui nous faisait visiter l’appartement – à louer celui-là – les avait pris sous son bras (jusqu’à la première poubelle jaune sur son chemin vraisemblablement).

Tâcher, pour soi-même, de se prémunir de tout abandon de cette sorte ; s’en souvenir et anticiper quand on sera vieux.

Filed under variétés

François de Malherbe au jardin

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Reinette grise de Brownlee

Reinette blanche de Champagne

vos fruits passeront-ils la promesse de vos fleurs ?

(j’y veillerai)

Poétique de la voirie (67)

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disparus

Georges Perec, sors de cette grille

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