le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Au MUDAM mercredi dernier (j’étais allée livrer un peu tardivement un cadeau de Noël à Luxembourg), dans une présentation temporaire de pièces des collections permanentes je tombe en arrêt devant :
Photographie d’une vitrine luxembourgeoise par Valérie Belin, datée 2003. Je tombe en arrêt parce que je me souviens d’avoir photographié sept ans plus tard, à l’été 2010, une vitrine terriblement ressemblante. Recherche faite dans mes archives photos, le doute n’est plus permis : c’était la même.
Disposée toujours à l’identique : une rangée de jupes au niveau inférieur, surmontée de deux rangées de hauts à leur assortir. Une vitrine corsetée de ses certitudes vestimentaires. Au diable, saisons, collections et fashion weeks ! L’étalage désuet déjà en 2003 avait retenu l’oeil professionnel de la plasticienne comme, en 2010 le mien, parfaitement dilettante. La vision m’avait marquée au point que je l’avais partagée sur le blog.
J’ai envoyé un petit mot à Valérie Belin pour lui faire part de ce croisement de nos regards, elle a convenu de la cocasserie de la chose. N’ayant pas remis, la semaine dernière, mes pas exactement dans ceux de l’été 2010, je ne sais rien, hélas, de la tendance automne-hiver 2023/2024.