L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Sophie Calle orpheline tout à fait

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Posted by ms on 4 janvier 2018 at 15:12

Au musée de la Chasse et de la nature (où je n’avais jamais mis les pieds) se tient jusqu’au 11 février prochain l’exposition Beau doublé, Monsieur le marquis !, confiant ses étonnantes collections aux bons soins de Sophie Calle et de son invitée la sculptrice Serena Carone. C’était bien la première fois que si j’avais été détentrice d’un permis de chasse j’aurais bénéficié du tarif réduit pour visiter une exposition - aucun regret pour autant de n’avoir pu m’en prévaloir à la caisse. Ce n’était pas la première fois en revanche que je visitais une exposition de Sophie Calle en me disant qu’il fallait absolument que L’employée aux écritures en parle. Forts souvenirs de Prenez soin de vous dans la salle des Imprimés de la chère vieille BN de la rue de Richelieu (qui avait donné matière à l’un des tous premiers billets de ce blog), comme de l’installation RACHEL MONIQUE au Palais de Tokyo également évoquée. D’ailleurs Monique la girafe a fait le voyage de l’atelier de l’artiste au musée de la Chasse comme elle l’avait fait au Palais de Tokyo. Retrouvailles.

L’exposition actuelle ne saurait se voir sans raviver l’empreinte de RACHEL MONIQUE parce que, comme la mère de l’artiste, en sa fin même, habitait cette installation, l’une des salles de Beau doublé, Monsieur le marquis ! respire des ultimes souffles de Bob, son père, de derniers mots possibles, suspendus, en dernier mot point final. Et au bouquet de soucis que la fille tendait à sa MOTHER se substituent trois reines marguerites pour son FATHER.

De ses contacts proches qui ne répondent plus, mère, père et tant d’autres cisaillés du fil des ans, de ses adresses à effacer dans ses agendas et autres répertoires, Sophie Calle ne sait pas trop quoi faire, cherche la méthode, nous consulte,

finit par nous poser directement la question, ouvrant un livre blanc dont elle nous invite à couvrir les pages,

moi j’ai répondu : “Je les écris pour les partager avec vous”.

Quant à ce que Sophie Calle et Serena Carone ont astucieusement éparpillé dans les autres salles du musée, je vous laisse les surprises. Juste souligner le bonheur de réemboîter le pas de la Suite vénitienne, de retrouver là, sorties du livre (un de mes livres de chevet), Des histoires vraies et combien il y aurait à dire à propos des textes de l’installation Le Chasseur français, saisissant survol, de décennie en décennie, de 120 ans de petites annonces d’hommes à l’affût. Profitez comme moi de la nocturne du mercredi : excellentes conditions pour visiter tranquillement en prenant le temps de tout lire.

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2 Comments

  • On 8 janvier 2018 at 8:34 Dominique Hasselmann said

    IL y a longtemps que je pense aller y faire une battue, dans ce petit musée et j’aime aussi Sophie Calle, rencontrée une fois… lors d’un accrochage en voiture boulevard Saint-Michel !

    Merci de me rappeler cette expo… :-)

  • On 8 janvier 2018 at 10:12 L'employée aux écritures said

    Un musée très étonnant, à découvrir, et l’expo Sophie Calle vaut le détour (et l’accrochage !)

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