L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

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Take the Metro-North Railroad – New York City 3

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Tout commence à Grand Central Terminal

train de 9h52 (weekends & holidays) pour Poughkeepsie, ce train partira de la voie 35 (voie 35, et la numérotation continue bien au delà, pas comme à Montparnasse où à 28 la messe est dite)

train à grande largeur

le but c’est de remonter le cours de l’Hudson jusqu’à Beacon, arrivée à 11h10 ; rails posés juste juste au bord de l’eau

poteaux électriques, vieux, au bord, juste juste au bord, encore plus au bord que les rails (si c’est possible)

le fleuve large comme je n’en ai jamais vu (le géographe dit : on n’en a pas vraiment de notre côté des fleuves continentaux, le Danube peut-être)

et la succession des ponts

je les remets dans le bon ordre au départ de NYC (photos faites au retour : c’est pourquoi l’heure à l’horloge de Grand Central Terminal ne correspond pas au texte – tout s’explique)

ponts sur l’Hudson, longs comme le fleuve est large – de l’ordre du jour sans pain

ponts sur l’Hudson, pas deux pareils, mais les eaux, par endroits, boueuses

des ponts, des îles, des presqu’îles, et une académie militaire aussi sur les bords de l’Hudson, loin, de l’autre côté

des ports de plaisance

et enfin Beacon, petit port et sa jetée

à Beacon, si cela vous intéresse, il y a une maison à vendre  (il faudrait se mettre à plusieurs pour l’acheter et la remplir), mais ce n’est pas elle qu’on est venu visiter, c’est le musée d’art contemporain, une merveille, j’en reparlerai.

Filed under New York City
oct 15, 2011

Les invités : Cécile Portier

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Premier vendredi du mois : Cécile Portier, de la très belle Petite Racinede Contact, de saphir antalgos, et de nombreux textes sur remue.net, rend visite à L’employée aux écritures et réciproquement. Nous nous sommes toutes les deux prises au mot : valises, il y aurait des valises dans notre échange. Et comme chaque mois, Brigitte Célérier a établi la liste des blogs participant aux “vases communicants” : merci à elle.

Voyager léger

C’est préférable de voyager léger. N’est-ce pas.

Est-ce vraiment raisonnable, alors, de prendre cette petite jupe d’été, ces 2 robes mi-saison, ces 3 pulls chauds, ces 4 jeans? Ces 5 petites culottes, les faut-il? Ces 6 paires de chaussettes?

Mieux vaut ne pas s’encombrer, d’accessoires ou de scrupules.

Alors laissons tout.

Pourtant, les petites culottes…

Mettons deux petites culottes et un scrupule en moins.

Mais lesquelles choisir? Celle à fleurs, celle à dentelles, celle en soie, celle en coton? Celle dont l’élastique lâche mais qui est si douce à porter, qu’on dirait qu’elle vous accompagne, comme une vieille amie bienveillante à qui on ne la fait plus? Ou bien celle-ci, sévère, inconfortable, mais plus élégante ?

Mettons cinq petites culottes mais un regret de plus (d’avoir renoncé à celle dont l’élastique lâche).

Mettons cinq petites culottes, mais si le temps est froid, s’il est chaud, si d’aventure il fallait aller danser, ou bien jardiner, ou bien ou bien ou bien…

Comment choisir entre la paire de galoches et celle d’escarpins, entre la pelisse et le maillot de bain?

C’est impossible de choisir.

Alors tout redéfaire, tout déballer.

Désespérer.

Et puis se dire cela, que ce qui pèse lourd ce n’est pas les choses qu’on emporte, mais ce qui les contient. Que ce qu’il faut, pour voyager léger, c’est une valise légère. Légère mais solide. Une valise qui tienne son contenu comme on dit de quelqu’un qu’il tient parole.

Les paroles données, les paroles tenues pèseront toujours moins lourd que les scrupules et les regrets.

Ce qu’il faut, c’est une valise à paroles.

Ca tombe bien, nous avons ça en magasin. Et avec elle, on peut y aller, ça tient sans craquer, la petite jupe d’été, les 2 robes mi-saison, les 3 pulls chauds, les 4 jeans, les 5 petites culottes, non, les 6, et puis aussi la brosse à dents, la brosse à cheveux, la brosse à sourcils, et même la brosse à reluire, ainsi que les 7 pêchés capitaux, les 8 merveilles du monde, les 9 vies du chat, les 10 commandements, les 11 coton-tiges, les 12 coups de minuit et les 36 chandelles.

Et va aussi pour les chemises de nuit  et les petits bibis.

Valise en papier – suitcase mail – de l’artiste Vanessa Notley (et merci à Juliette Mezenc pour la découverte!)

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oct 7, 2011

Walking on the High Line – New York City 2

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C’était un dimanche matin sous ciel d’un bleu ravageur, après avoir fait provision, à l’angle de la 9e avenue et de la 14e rue, de câbles et écouteurs qui nous lâchent assez régulièrement, de bout en bout marcher sur la High Line, ancienne voie ferrée vouée aux marchandises aménagée en promenade type “coulée verte” parisienne du 12e arrondissement.

Seulement c’est New York, alors les inventeurs-aménageurs-jardiniers ont osé plus et ils ont bien fait. Comme par endroit, le filet d’eau qui coule sur les lattes de bois pour nous inviter à y marcher pieds nus comme on ferait d’un ruisseau. Ou la composition végétale aromatique qui par bouffée nous transporte du coeur de la Grosse Pomme à nos montagnes préférées. Et puis les sculptures perchoirs-nichoirs à oiseaux qui ne se privent pas de s’y percher-nicher. On marche un peu au dessus de la ville, de Gansevoort Street à la 30e rue, les yeux pleins de superbes juxtapositions architecturales.

Terminus de la ligne, on descend et surprise sous les voies une vaste aire de repos de gestion associative, très longues tablées et bancs de bois, long bar 100% pure fonte, et stationnées autour des camionnettes qui vendent de quoi se restaurer.

On y fait une longue pause et l’on rêve à ce que les sauveurs de la High Line (que la ville voulait liquider) ferait de beau avec nos restes de Petite Ceinture. On les leur confierait bien.

C’est le dossier Quoi de neuf à New York d’un Nouvel Obs paru cet été qui nous avait mis la puce à l’oreille. Et merci à Yann Calberac pour m’avoir signalé, via twitter, ce billet de Cafés Géographiques consacré à la High Line, décryptée par Aurélie Delage.

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oct 1, 2011

Les chiens, le chat, le lion et la centenaire – New York City 1

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En une semaine à New York, au bout de laisses liées souvent par deux ou trois  j’ai croisé de nombreux chiens, généralement petits et assez laids. Quand ils affichaient un même pédigrée, menés par la main de leur maître ou de leur maîtresse, tous trottinaient de la même petite foulée ; quand l’attelage était disparate, les bêtes ne présentant plus entre elles qu’un lointain air de famille, la main était mercenaire et la promenade plus tranquille, réglée sur un pas de senior chichement pensionné. Les chiens ne m’intéressent pas trop, je n’en ai pas photographiés (mais j’ai bien remarqué sur une table de nouveautés à l’entrée de la librairie Barnes et Noble d’Union Square une biographie canine et filmique tout à la fois : Rin Tin Tin: The Life and the Legend).

En revanche je n’ai en tout et pour tout rencontré qu’un seul chat aventuré sur les trottoirs de la ville, un peu inquiet comme l’on comprend qu’il le soit, exposé aux embarras de la circulation par temps de session générale de l’Assemblée des Nations Unies

et à une rude concurrence féline, sculpturale, monumentale et architecturale.

La New York Public Library, entre ses deux lions, fêtait ses cent ans, j’ai visité l’exposition consacrée à son anniversaire, fait un tour dans ses salles de lecture qui m’en rappelaient d‘autres et constaté que sa boutique dispensait de bons conseils aux employées aux écritures de tous poils : sûre qu’en s’aidant de ces deux manuels on doit pouvoir écrire l’autre biographie, la non autorisée, de Rintintin.

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sept 27, 2011

Contribution au bestiaire urbain des Hauts-de-Seine

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Rentrant ce soir traînant un peu le pas, sur les dalles menant à l’entrée de l’immeuble,  j’ai d’abord vu l’une,

puis l’autre

et j’ai pris grand soin, comme à la marelle, de poser mes pas en diagonale, sur les dalles où elles n’étaient pas ; nous nous sommes seulement croisées

sans que je leur demande vers quel rendez-vous elles convergeaient. Cocktail dînatoire à partir de 19 heures, limaces obligatoires RSVP  ? Mais ces deux-là n’arriveront pas bras dessus dessous et moi je n’ai pas trouvé le carton d’invitation dans ma boîte aux lettres.

sept 12, 2011

Déstockage de rentrée

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Je n’aime déjà pas le mot déstockage pour le trop plein qu’il charrie quand les manques sont par ailleurs tellement criants. Je n’aime pas non plus de façon générale les vidéos-clubs qui en matière d’enlaidissement du paysage urbain tiennent souvent le haut du pavé. Je déplore encore la négligence qui tronque si souvent les enseignes aux boutiques, lettres ou chiffres manquants. Enfin, je n’ai jamais eu de goût particulier pour les plantes vertes et encore moins pour celles sur les feuilles desquelles on laisse s’accumuler la poussière et dont le vert tourne au grisâtre.

En résumé, cette vitrine saisie de la vitre du bus 189 me consterne mais je lui sais gré, au moins, de nous épargner l’épithète massif : le déstockage pourrait être massif et la vitrine encore enlaidie d’autant.

A tout prendre, puisque tout doit disparaître, je me demande si la liquidation totale, version tas de tuyaux d’arrosages posés à même le trottoir n’est pas moins nocive pour le paysage : un petit effort des passants, à hauteur de 5 euros chacun, pas la ruine, et tout aura vraiment disparu, quand la vitrine du vidéo-club, toujours là, ne tardera pas à vanter un nouvel arrivage…

Filed under variétés
sept 10, 2011

Sources d’inspiration nouvelle

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Jailliront bientôt ici à flanc de montagne

(irriguant les épilobes qui sèment à tous vents la fin du mois d’août)

fluides de nos jours enrobés de menthe et de grenadine

sept 2, 2011

Exacerbation du géranium

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Evidemment cela ne s’est pas fait en un jour

le mal est insidieux

les lotissements ainsi faits

août 31, 2011

Résistance du trapèze

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Ne dites surtout pas au service cartographique de la RATP que l’usine a fermé il y a près de 20 ans, qu’ils sont tous partis (même si certains reviennent tourner autour), que les ateliers ont été dépecés, démolis (qu’on en a fait des livres en mots et en images), qu’il n’en reste plus rien et que l’on construit autre chose à la place : ils croient la forteresse ouvrière toujours dressée. Pas la peine d’aller désespérer les cartographes

qui ne savent pas que même le grand portail noir a disparu

(un jour

j’ai posé ma main dessus

il était grand temps).

août 14, 2011

Pour tous les goûts et des couleurs

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Embarras du choix ?

mais décidez-vous avant l’heure de la fermeture.

Et le grand jeu de l’été de L’employée aux écritures qui n’est pas encore en vacances : dans quelles villes touristiques françaises, l’une littorale atlantique, l’autre méditerranéenne intérieure ont été prises ces deux photographies ?  (Un indice : j’y étais passée avec les forgerons.)

Filed under variétés
août 10, 2011

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