L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Banalisation du ruban d’alerte

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Posted by ms on 16 juillet 2015 at 18:56

J’appelle “ruban d’alerte” ces rubans plastifiés striés rouge/blanc – mais j’en découvre une variante jaune/noir – dont je constate qu’ils sont de plus en plus présents dans notre décor, déployés sans avarice, au kilomètre. Je les avais toujours considérés comme signifiant des espaces lourds de danger, espaces dont l’idéal-type serait le périmètre de sécurité tracé autour de la valise abandonnée en gare du Montparmasse monde en attente des démineurs. J’ignore où s’achètent les rouleaux de ces rubans et ce qu’il en coûte, mais ce que je tenais jusqu’alors pour un accessoire de panoplie hautement sécuritaire, semble avoir été mis ces derniers temps à la portée de tous. Lors de mon prochain passage au supermarché je ferai un détour par le rayon bricolage pour voir si ceux-ci auraient fait leur apparition aux côtés des rouleaux de large scotch marron pour carton de déménagement – à moins qu’ils ne voisinent avec l’extra-fort au rayon passementerie ? Je les chercherai par pure curiosité car je ne m’en suis pas encore trouvée l’usage, contrairement aux responsables du rangement rationnel (RRR en langage DRH) de ces lieux où j’ai récemment repéré leur présence en me demandant quelle mystérieuse danse de Saint-Guy avait saisi, ces jours-ci, dans la ville, les chaises, pour qu’on leur inflige pareille contention ?

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5 Comments

  • On 16 juillet 2015 at 19:56 Dominique Hasselmann said

    Un Moebius en folie s’est peut-être échappé de Fleury-Mérogis, après avoir creusé un tunnel de 1,5 km et l’avoir soigneusement bordé de ces ficelles, à titre de précaution destinée à ses poursuivants !

  • On 16 juillet 2015 at 21:13 PdB said

    Il est vrai que ces rubans sévissent un peu partout : ce sont les assistants qui, le soir venu, en presque catimini, en privatisant au profit unique de la production qui les emploie les places de parking en pleine rue pour qu’on y gare dès potron-minet les lourds camions et loges de ces artistes de l’écran, posent sur des places qui ne leur ont rien fait des balises (rayées elles aussi de blanc et de rouge orangé) reliées entre elles par ces plastiques bicolores, ôtant par là à ces marqueurs toute la symbolique que les sapeurs pompiers et autres agents de la force publique leur imposaient il y a peu… (jamais vu ça en noir et jaune cependant)
    Tout se perd. Rien ne se crée. Tout se transforme.

  • On 17 juillet 2015 at 17:23 gilda said

    C’est amusant et ça me (ré)conforte, j’ai pris des photos qui allaient exactement dans le même sens (mais pas eu le temps d’écrire le billet, ou alors je l’ai aussitôt oublié – pas exclu, j’ai traversé ce printemps et ce début d’été épuisée -).

  • On 17 juillet 2015 at 17:25 gilda said

    PS : Et je me suis posée exactement la même question. Seraient-ils à présent en vente n’importe où que désormais on en voit tant ?

  • On 18 juillet 2015 at 7:35 JS said

    Je préfère le jaune et noir, plus rare il fait penser à une scène de crime en Californie : “no trespassing, lapd.”

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