L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Absences dommageables d’auteurs

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Posted by ms on 15 avril 2014 at 20:36

Toujours bien intriguée par la formule de ces petites cartes récupérées dans des livres de services de presse revendus chez les libraires d’occasions. Quand j’en feuillette un, exemplaire de dessus de pile surmontant les vrais neufs, et qu’il me tombe un de ces cartons dans les mains, je le glisse dans ma poche.

Et je me pose des questions : pourquoi l’auteur absent de Paris doit-il absolument le faire savoir ?  A partir de combien de jours l’absence de l’auteur est-elle consignée et les dimanches et jours fériés sont-ils décomptés ? L’auteur absent de Paris est-il par essence impardonnable ? Un auteur qui franchit le périphérique par la porte de Vanves pour musarder à Malakoff est-il absent de Paris ? A combien de kilomètres du parvis de Notre-Dame l’absence de Paris commence-t-elle et les projets de Grand Paris changeront-ils la donne ? Quid des déclinaisons de la formule dans les maisons d’édition provinciales ? Les éditeurs parisiens d’auteurs résidant pour convenances personnelles hors de la capitale glissent-ils systématiquement le carton expiatoire entre les pages noircies par ces derniers ? L’hommage rendu en l’absence de Paris de l’auteur est-il pris au sérieux par celui ou celle qui le reçoit (j’en doute vu le recyclage illico des ouvrages concernés) ?  In fine, l’auteur absent de Paris ne ruine-t-il pas sa carrière ?

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3 Comments

  • On 16 avril 2014 at 19:53 PdB said

    oui et aussi cet “hommage” me semble d’un déplacé (un peu comme l’auteur, plus, ou point, germanopratain)… (en tout cas, vous voilà revenue…) (welcome back…!!!)

  • On 26 avril 2014 at 11:51 Dominique Hasselmann said

    “Hommage des pages”, cela suffirait.

  • On 27 avril 2014 at 19:34 gilda said

    J’ai servi moi-même comme auxiliaire d’un absent lequel envoyait à son éditeur les cartes munies de ses dédicaces que j’ai ensuite glissées dans les volumes que son éditeur m’avait confiés avant de les remettre à leur destinataire, puisque j’étais sur place. Et je m’étais dit que ce serait sans doute la cause que d’autant plus vite les livres se retrouvent recyclés. Cet effort mesuré (il eût été si facile pour l’auteur de venir d’un coup de train) lui avait quand même valu une belle critique dans Le Monde des Livres, comme quoi.

    Mais je trouve souvent ces us et coutumes curieux.

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