L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Archives for Montparnasse monde

Montparnasse monde à la lavande

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Dans ce monde en perpétuel renouvellement – cherchez donc aujourd’hui dans la gare le Manhattan’Store dont je vous parlais il y a seulement deux mois – force m’a été hier de constater de haut (56e étage de la tour) que les carrés aux lavandes – rectangulaires je le concède – du jardin Atlamtique gardent année après année leur effarante désynchronisation.

Un problème dont je m’étais saisie ici même dès le 13 décembre 2008 (vous en souvenez-vous ?) et sur lequel j’avais à nouveau tenté d’alerté les autorités horticoles de la gare, du même point de vue, le 26 juin 2011. La question que je me pose aujourd’hui est celle du pourquoi un retournement de situation pareil : en 2013, contrairement à mes observations de 2008 et de 2011, c’est le carré rectangulaire de droite (quand on regarde vers la campagne) qui a une longueur de floraison d’avance.

Ce qui m’amène à cette conclusion, à défaut de toute explication rationnelle, que dans le Montparnasse monde même ce qui ne change pas change. CQFD à la lavande.

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juin 16, 2013

Montparnasse monde piquant du nez

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C’est comme avec les lettres au fronton, je n’aime vraiment pas les signes d’avachissement au Montparnasse monde. Alors depuis le temps que ces panneaux de la place du 18 juin piquent du nez je me demande bien ce que J.C. Decaux a de plus urgent à faire que de venir les remettre d’aplomb. Il ne compte tout de même pas sur moi pour le faire à sa place ?

Et j’ajoute ceci : ce fléchissement est d’autant moins opportun que les 14 et 15 juin prochains, c’est au 56 e étage de la tour Montparnasse que se tient le 5e salon Paris se livre, consacré aux livres évoquant la capitale. Le samedi 15 à 17 heures j’y participerai à une table ronde “Montparnasse lieux de légende” : alors ne suivez pas la flèche et rendez-vous au sommet…

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mai 28, 2013

Montparnasse monde vu de ma fenêtre

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Au soir, un vrai feu d’artifice

et sa flamme bleue. J’ai déménagé, quitté le bout de l’allée pour le boulevard. Et m’en réjouis.

mai 6, 2013

Montparnasse monde délocalisé à Lyon

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Très heureuse que quelques jours après la virée rouennaise, le Montparnasse monde soit à nouveau à l’affiche, à Lyon cette fois, Bibliothèque Diderot le jeudi 4 avril à 17 heures. Invitation à l’initiative de Laurent Demanze, merci à lui.

Sur Montparnasse monde, on peut lire depuis quelques jours (ça vient de paraître) l’étude que lui consacre Annalisa Bertoni “Montparnasse monde de Martine Sonnet : un présent à géométrie variable” dans l’ouvrage collectif Ecrire le présent, dirigé par Dominique Viart et Gianfranco Rubino

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mar 24, 2013

Montparnasse monde délocalisé à Rouen

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Ajout du 24 mars : Emmanuel Delabranche sur son beau site à peine perdu(e) a évoqué ma journée rouennaise. Merci à lui.

Elle est si belle, l’affiche, pour cette lecture au Café perdu de Rouen, lundi 18 mars à 19 heures, que je vous la montre. Pas pour me vanter de la photo – la gare se laisse faire aisément et surtout le hall Pasteur si souvent désert quand je le traverse – mais pour l’heureuse alliance graphique du texte et de l’image. Merci Marie Laure, merci Emmanuel et merci à la librairie Polis.

Avant, dans l’après-midi, à l’Ecole d’architecture il sera question d’Atelier 62, vu du logement de ses ouvriers plus que de leur boulot à l’usine. Je prépare donc un montage de textes extraits du livre dans lequel je suis heureuse que les noms de Robert Auzelle et de Paul-Henri Chombart de Lauwe apparaissent à propos de la cité de la Plaine où j’ai grandi entourée de tant d’autres enfants de Renault.

Il ne me reste qu’à retrouver ma voix d’ici le 18 parce que ce week-end je suis légèrement aphone !

Illustration archive : un bulletin de 1959 de l’Association Générale des Familles de la cité de la Plaine de Clamart conservé dans le fonds Chombart de Lauwe des Archives de Paris.

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mar 10, 2013

Montparnasse monde accueillant

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Vous voulez travailler ? Rendez-vous hall Pasteur : un bureau tout équipé, comme on dirait d’une cuisine, vous y attend et vous relie à tous les flux du monde.

Vous préférez jouer ? Rendez-vous hall Maine : un piano vous y attend. Je ne dis pas du pauvre, puisque dépourvu de bretelles le piano, tabouret enchaîné, tient bon sur ses pieds, mais l’instrument à cordes frappées s’offre néanmoins à tous. Je ne vous le montre pas en service parce qu’alors impossible de le prendre en photo sans artiste au clavier ni cercle d’auditeurs autour*.  Je vous le montre comme je l’ai croisé un soir, tristement remisé dans un coin de l’espace banlieue, je me demande si quelque voyageur ne lui avait pas emprunté son tabouret – ce qui expliquerait l’actuel enchaînement.

Les tabourets de bureau du hall Pasteur ne semblant pas cadenassés ils sont probablement taillés dans la masse. Un peu comme les pupitres adventice découverts cette semaine dans les déambulatoires haut-de-jardin de la BnF et dont je me demande bien combien ils ont coûté. Sans compter la peine qu’ils ont eu à trouver ce capitonnage écureuil du même bain que la moquette.

* Un grand principe de mes clichés du Montparnasse monde est que nulle âme qui vive n’y apparaît ou alors, accidentellement, le reflet de la preneuse d’images.

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fév 2, 2013

Montparnasse monde new-yorkais sur les bords

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Soit cette enclave extraterritorialisée de la gare au droit des voie 9 voie 10, zone de  friction TGV/Transilien : hé bien, je ne l’avais jamais remarquée jusqu’à une date très récente. Aussi étonnant que cela puisse paraître. Mais je ne dois pas être la seule à ne pas m’être aperçue de son existence puisque même en heure de pointe – à Grand Central ils diraient pick hour – je n’ai aucune peine à en réaliser des clichés sans âme qui vive. Pas même celle d’un moineau comme il en picore souvent sur ce genre de table dans la gare. Ceci pour dire s’il n’y a pas un chat.

Grand Central j’y ai plusieurs fois, pendant mon séjour d’octobre dernier à New York, pris le Metro North Hudson Line de 8:20 a.m. pour Tarrytown (c’était pick hour – j’aime bien cette expression – le billet aller coûtait quelques dollars de plus que le billet retour). A Tarrytown m’attendait une voiture qui m’emmenait à Sleepy Hollow (oui,vous avez bien lu : Sleepy Hollow) au Rockefeller Archiv Center. C’est très bien organisé : on vient vous chercher et on vous ramène à la gare en voiture pour le 5:57 p.m. arrivée à Grand Central 6:39 p.m. La nuit tombait juste à ce moment là.

Mais je n’ai jamais réussi à photographier Grand Central : c’est trop pour moi. Pas à ma petite mesure de montparnassienne. J’arrivais en avance, buvais one single expresso, explorais la gare avant de prendre mon train, me demandais ce que pouvaient bien avoir dans la tête les hommes alignés sur les fauteuils capitonnés surélevés se faisant cirer les chaussures par trois jeunes femmes et un jeune homme (plus le caissier) latinos en uniformes, gilet vert, pantalon ou jupe noir. Les clients, car je n’ai jamais vu que des hommes se hisser jusqu’aux fauteuils peut-être vrai cuir, uniformes costume sombre cravate ; journal, tablette numérique ou ordinateur sous les yeux. A Montparnasse on vous fait coupe-brushing sur cheveux propres dans une belle bulle beauté au niveau Celio, pour dix euros, mais on n’entretient pas vos souliers.

Quoi qu’il en soit, mon prochain café in situ, je le bois au Manhattan’Store : j’ai trop peur qu’ils ferment boutique faute de fréquentation suffisante.

Rappel s’il en était besoin ou pour les nouveaux venus : outre une série sur ce blogMontparnasse monde est aussi un livre paru aux éditions Le temps qu’il fait.

jan 10, 2013

Montparnasse monde fluorescent

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Certains choix des designers-aménageurs de la gare, je ne les partage pas. Ainsi du pouf orange fluo à lumière d’intensité variable (il doit y avoir un rhéostat dans le circuit si je me souviens bien de mes cours de physique de Première) sur lequel il convient de s’asseoir dans la cabine photo-maton niveau quai au droit des voies transiliennes 15 16. Cabine que, soit dit en passante, je n’aurais jamais installée ici, en coeur de flux : comment poser sereinement dans ce brouhaha ? Le bout de rideau plissé, aussi opacifiant qu’il soit, ne saurait assurer une isolation phonique et mentale suffisante (quand bien même il ne lui manquerait aucun anneau d’accroche comme trop souvent à ceux des douches). Je me demande en outre si, séant en déséquilibre forcément – pas besoin d’aller chercher le niveau à bulles pour constater que l’assise du pouf n’est pas horizontale  -  sur ce siège non réglable en hauteur rescapé des seventies, les traits des visages tendus, trop, vers l’objectif ont la moindre chance d’être conformes aux documents officiels. C’est pourtant ce qu’ils prétendent.

Et aujourd’hui la gare est aussi présente quand on Tourne-à-gauche chez Dominique Hasselmann

.

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nov 27, 2012

Montparnasse monde rancunier

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Je le déserte pendant un mois (pour être honnête, où j’étais pendant ce temps-là, il m’est un peu sorti de la tête) et à mon retour qu’est-ce que je vois ? Le fronton qui me nargue.

Avec ses deux lettres éteintes et pas des muettes, soit une extinction extrêmement préjudiciable à la compréhension du texte.

Et deux autres, brouillées à mort, penchant chacune résolument de son côté.

Il faut dire que quand je n’étais pas là, je n’ai envoyé de lettres à personne. Visiblement la gare en a pris ombrage.

Moi qui avais un jour écrit

corps solide au fronton, jamais de lettre à terre, ni décrochée ballant dans le vide, ni même éteinte

de quoi j’ai l’air ?

(Outre une série sur ce blogMontparnasse monde est un livre paru l’année dernière aux éditions Le temps qu’il fait.)


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nov 1, 2012

Montparnasse monde trompeur

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C’était donc cela, juste un revêtement sur boule synthétique cotonneuse moulée à la louche, quand on les avait crues éclosions moussues spontanées sur lits de galets (quelle promesse ce serait “à la carte” l’éclosion moussue sur son lit de galets, j’en ai l’eau à la bouche),

surgies dans le cadre d’un énième plan de verdissement de la gare, superbes, généreuses, rebondies, choufleuresques.

Ce qu’il en reste aujourd’hui, pauvres d’elles, sans naturel et pourtant caduques, annonces d’hiver et désolation.

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sept 22, 2012

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