L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Archives for Montparnasse monde

Montparnasse Monde 11

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Je refuse de me laisser parquer banlieue, question de principe. D’où que j’arrive,  parvis ou métro,  je résiste aux injonctions de couper au plus court vers mon « Transilien » – pour parler comme eux. J’évite à tout prix le filtrage par la batterie de composteurs du niveau Virgin confinant, une fois franchie, au pauvre espace de relégation, rien qu’à nous, dont l’unique Relay maigrichon est fermé le samedi. Magasin de vêtements “Tout compte fait” dont je n’ai  plus l’usage – ils s’arrêtent au 14 ans et à 10 ils n’en veulent déjà plus de ces habits-là – et sinistre buvette pour seules autres aménités. Ne pas se laisser piéger comme des bleus : qu’est-ce qu’on fera là si le train ne part pas ? Et le Navigo qui ne voudra pas vous rouvrir la porte dans l’autre sens, et les complications qui s’en suivront.

 

 

Partie de train restant en gare : vacherie réservée certaines heures aux banlieusards et il faudrait s’en souvenir de ces heures. Brimade propre aux voies 10 à 17 incluses. On arrive en courant - pourtant nos sacs de travail et ceux à commissions pèsent lourds –  plein d’espoir encore, le signal sonore d’imminence du départ retentit, l’affichage en bout de quai tourne la page (chaque petite plaque de lettre défilant alphabétiquement pour composer la prochaine destination ou provenance) et c’est pour buter – sans plus aucun souffle – sur cette misérable potence. Comprendre qu’il est trop tard pour atteindre l’autre moitié du train qui, elle seule, non solidaire de la partie caudale du convoi, s’ébranlera. Et qu’il ne reste plus qu’à aller se faire pendre ailleurs.

 

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nov 29, 2008

Montparnasse Monde 10

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Alphabet morse de la gare : long tiret suivi de deux pointillés. Les trois trottoirs roulants qui peinent  à rattraper le temps perdu à rallier Montparnasse 3 Vaugirard. Succession d’un long, le plus ancien, le seul à double sens, dans la largeur du quai 24 et de deux courts, le dernier isolé dans un couloir peint en bleu. Chicanes aux extrêmités, destinées à entraver les chariots (mais inutiles : les bagages roulent par leurs propres moyens). Des affiches à l’attention spécifique des usagers de cette gare annexe les informent – mais pour la prochaine fois – qu’un temps suffisant pour l’atteindre est à inclure dans le délai d’acheminement, surtout depuis la ligne 4 du métro, porte d’Orléans – porte de Clignancourt. Près d’un kilomètre à parcourir : compter un bon quart d’heure, surtout si vous êtes chargés (et le trottoir roulant à grande vitesse du niveau métro qui ne fonctionne jamais).

Souvenir de gare : j’ai déraillé. Voie 25, donc en gare de Montparnasse 3 Vaugirard, le dimanche 7 août 2005 à 16h36 et des poussières, à bord du Paris-Granville de 16h36. J’avais pris place, m’installais à peine ; je voyageais seule, juste venue voir vite fait si tout allait bien pour le chat gardien solitaire de l’appartement. Le chat avait été content de ces 24 heures de compagnie et je repartais à la campagne. Le train s’était ébranlé, un peu plus que de coutume, avait roulé quelques dizaines de mètres – les passagers encore à faire de grands signes à ceux sur le quai -, avait été pris de quelques grands soubresauts nous soulevant de nos sièges, et puis plus rien. Jusqu’à l’annonce : déraillé, le dernier wagon. Tous redescendus à quai on l’avait vu, en misérable déséquilibre, affalé contre les dernières piles en béton de la gare après avoir labouré les traverses et arraché les installations électriques sur son passage. Seule consolation : sans avoir fait de victime.

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nov 22, 2008

Montparnasse Monde 9

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Du jour où j’ai eu accès à la cafétéria du bâtiment Sud Pont (les travailleurs du Nord Pont y ont droit) premier étage, vue sur voies, axe de symétrie de l’arc de cercle vitré surmontant la gare Pasteur, j’ai compris le déhanchement immanquablement éprouvé sur nos banquettes, un peu avant l’entrée en gare de nos trains de banlieue. Pour se placer dans l’axe des quais qui les recevront, numérotés 10 à 17, leurs rails dessinent tous un petit Z et puis s’engouffrent sous la dalle. De part et d’autre, les TGV ne dévient pas d’un iota. Compréhension immédiate, quand on embrasse du regard toutes les voies, droites et zigzaguées. Je n’allais jamais à la cafétéria munie d’un appareil photographique, malheureusement.

 

 

Souvent des mots coupés-copiés-collés, pour un peu on entendrait les coups de ciseaux. Arrivés à / Paris-Montparnasse / terminus de ce / train et Assurez-vous de n’avoir rien / oublié dans ce / train. Pas leur laisser sur les bras l’écharpe pied-de-poule fatiguée, tassée d’abord sous vos fesses et insensiblement au creux du siège. Presque invisible. Que vous n’y repensiez pas et elle embarrassera l’équipe de nettoyage postée en haut de l’escalier. Blouses et gilets à bandelettes fluo, gants de caoutchouc rose et déjà les seaux, les balais, les chiffons, les sacs pour vider les poubelles et les rouleaux de papier toilette. Vous aimeriez éviter l’escalator, mais encombrés comme ils sont, le croisement sera difficile. Escalier trop étroit. Alors, vous suivez le mouvement de la foule vers les marches mécaniques. Croisement silencieux, eux qui descendent  l’escalier fixe (ils n’ont pas le choix : le seul escalator est programmé pour monter).

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nov 15, 2008

Montparnasse Monde 8

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Extension de la gare : le plus souvent mon train s’appelle seulement SEVRES R.G. omnibus VANVES/MALAKOFF, CLAMART, MEUDON, BELLEVUE et j’en descends dès le deuxième arrêt, gare de Clamart ; mon vélo attaché m’attend. Dans le train qui continue, les bourgeois restent entre eux. La femme gauchère du film d’Handke voyageait par ce même train et s’arrêtait là aussi. Les quais, les rails, l’ennui, on les reconnaissait, et cette grande maison en meulière, près de la gare, dans laquelle l’écrivain avait habité et tourné son film. La femme sur l’affiche, en drôle de robe mauve rosée, comme dans un sac, posée par terre, genoux repliés, talons contre fesses, au pied d’un mur avec plinthe et prises électriques ; chaussée de sandales. Ne sachant plus ce qu’elle voulait faire, ni être, ni avec qui. Certains jours, la fatigue prend d’être seulement passagère de l’omnibus SEVRES R.G.

 

 

Celle qui s’était suicidée un 14 juillet, Madame M., de sa fenêtre, rez-de-chaussée au ras des voies, avait vu et, les jours d’après, allait répétant : « les pompiers, sa tête, comme la tête d’une poupée, ramassée ». Extrêmité du petit quai extérieur – direction Paris -, celui des trains qui ne s’arrêtent pas. Bal sur la place de la gare la veille, les confettis collaient encore aux chaussures, feu d’artifice le soir-même, mais les spectatrices ne seraient pas au complet. C’était le train parti de Granville à 6h04, en principe sans arrêt de Dreux à Paris, arrivée prévue à Montparnasse 3 Vaugirard, 9h16. Mais la mort et sa charpie l’avaient finalement stoppé et immobilisé de longues heures, extrêmité du petit quai extérieur. La fiche horaire avait tort. Après, du sable tâché entre les traverses, qui noircit, finit absorbé par le ballast et puis, à la longue, toutes ces pluies : elle, effacée, tout à fait.

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nov 8, 2008

Montparnasse Monde 7

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Mon bureau du dessus des voies : une dizaine de métres carrés inscrits, à grand renfort de couloirs courbes, dans le cercle de verre surmontant le hall Pasteur (un grand éditeur y a récemment installé certains de ses services, mais dans le diamètre). J’avais vue sur jardin – cou tordu – et, au mur face à moi quand je travaillais sans utiliser l’ordinateur (disposé sur un plan de travail secondaire perpendiculaire au principal), sur un panneau de liège où, angle supérieur droit, était punaisée la photo. La gare de la nuit des temps des Chemins de fer de l’Ouest, verrière en façade trouée par la locomotive qui pique du nez, pitoyable. Creux de l’après-midi, 22 octobre 1895, le Granville-Paris Express parti à 8h45, 131 voyageurs à bord, indemnes. Pas comme cette femme qui parlait avec le marchand de journaux, place de Rennes. Bilan : une victime.

 

 

Au mur de ce bureau quitté maintenant – j’écris d’ailleurs et n’ai jamais reconstitué ce panneau – sous la photo du célèbre accident, il y en avait une autre tout aussi provocante au regard qui la croise pour la première fois. Les hommes en pardessus, chapeautés, déchiffrant le dos des livres sur les rayonnages de la bibliothèque londonienne à ciel ouvert, bombardée. Réduite également au format carte postale et de même provenance : cette librairie à l’ancienne dans la galerie Vivienne. Les deux et toutes les autres, ainsi que les affiches – celle du film  Les Oiseaux, avec l’effroi dans les yeux de Tippi Hedren, celle, toute en hauteur, du tramway 28 de Lisbonne parti à l’assaut des hauteurs d’Alfama et celle du livre de Javier Marias au beau titre copié de Shakespeare Demain dans la bataille pense à moi -  dépunaisées quand j’ai quitté la pièce 2071 du dessus des voies.  

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nov 1, 2008

Montparnasse Monde 6

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Exercice de gare : détacher les yeux du sol, lever la tête et constater à quel point les plafonds sont composites, mal raccordés. Vagues déferlantes de béton sur le hall Maine, mais le souffle océanique escompté n’y est pas – comme la porte voulue Océane ne trompe personne. Béton, uni, tranché de poutres ou caissonné, alternant avec verrières ou claires-voies déversant la lumière du jour. Fine coulée de ciel ouvert, juste un rai, sur la voie 1, celle aux butoirs repoussés par l’escalier et, à l’exact opposé, bordure de toile blanche festonnée couvrant à demi la voie 24, aux fins d’évacuer les exhalaisons des diesels quand il s’en rangeait docilement là. Vastes toiles encore, tendues façon chapiteau, enveloppant le hall Pasteur et les deux bosses qu’elles élèvent au jardin Atlantique. Interstices grillagés : arrêter les oiseau, mais l’eau passe.

 

 

Les jours de très fortes pluies, les espaces glissants condamnés par le déploiement de ces minces banderoles plastiques striées bicolores, rouge/blanc. Sévérité de la mise en garde accentuée par l’effet de clignotement produit par le jeu des courants d’air. Même le large escalier central d’accès aux voies 10 à 17, banlieue, susceptible d’être condamné : sujet aux fuites sous des jointures verrière/béton défaillantes. Principe de précaution : qu’un usager fracturé ne vienne pas se plaindre. Périmètre de sécurité pareillement tracé autour de la malheureuse valise laissée sans surveillance – en plein milieu, le temps d’un achat au relay, par un insouciant – qui ne veut de mal à personne, mais la voix féminine exaspérée, toujours au bord de la crise de nerfs, qui somme son propriétaire de la récupérer d’urgence, AVANT DESTRUCTION, n’en sait rien. 

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oct 25, 2008

Montparnasse Monde 5

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S’accouder à la balustrade, verrière porte océane niveau quai, et considérer le parvis et les événements qu’on y fabrique. 12 octobre 2007, JOURNEE EUROPEENNE DE LA DEPRESSION, grosses grappes de ballons blancs siglés « JED », logo bleu. Petits chapiteaux blancs ouverts à tous vents, essaimés sur l’esplanade, abritant des tables couvertes de piles de prospectus qui s’envolent – les bénévoles (j’imagine) de service cherchent des cailloux pour les retenir.  Je collecte méthodiquement un prospectus de chaque sorte, de « Anxiété et phobies » à « Troubles des comportements alimentaires », pour, si besoin était, les avoir sous la main à la maison. A 14h, ce même jour, nuée de blouses blanches qui s’égaille entre les chapiteaux : lieu de rendez-vous d’internes et apprentis paramédicaux (orthophonistes et kinés), pas contents, pour départ de manif aux banderoles  en lambeaux de draps. Parvis habillé résolument sanitaire.

 

 

Extension de la gare : au mur du cimetière, rue Froidevaux, et aux deux amis, depuis peu de l’autre côté – mais pas Jean-Paul Belmondo : l’autre jour, je traversais de mon bon pas le cimetière, un de mes raccourcis favoris, et cette femme qui venait de très loin, disait-elle, pour voir la tombe de Jean-Paul Belmondo, m’arrête brutalement et me demande avec insistance où la trouver. Je lui suggère un autre nom de comédien, bien mort, lui, récemment, et qui repose tout près, je crois qu’elle confond, mais rien n’y fait. C’est Jean-Paul Belmondo et personne d’autre qu’elle cherche. J’ai beau lui asséner, et plusieurs fois, que non vraiment, Jean-Paul Belmondo, n’est pas mort, je ne parviens pas à la convaincre et la renvoie vers les gardiens. Je poursuis, troublée, ma traversée, elle reste, désemparée, au milieu de l’allée, et puis je ne la distingue plus quand je me retourne.

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oct 18, 2008

Montparnasse Monde 4

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Que des trains arrivent, que d’autres partent, la présence des voyageurs même, ne me dérangent pas outre mesure. Mais ma préférence va aux heures creuses, les plus propices aux traversées optimales, niveau quais, de l’accès latéral Vaugirard à son pendant Commandant Mouchotte. Droite ligne tracée par le cheminement aveugle qui se garde bien de guider jusqu’aux quais ; on comprend pourquoi. Exercice de gare : ne jamais me dérouter, quitte à ce qu’une valise percute mon talon ou roule sur mes orteils – toujours protégés, jamais de nus-pieds, même en plein été. Gare en mon for intérieur, aller plus loin avec, sans partir nulle part. Sans Nulle Concession Ferroviaire.  (Pourtant, tout à l’heure, je lui emprunterai un TGV numéroté 8711 en partance pour Quimper).

 

 

Pour faire le tour du sujet avec la gare à l’heure du déjeuner, au temps où je disposais d’un bureau sur la place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon (que j’avais fini par localiser), immeuble interentreprises Nord-Pont enjambant les voies, je tournais toujours dans le même sens. A savoir : boulevard Pasteur, boulevard de Vaugirard, rue de l’Arrivée, centre commercial traversé d’Habitat à Roussev Sports, rue du Départ, avenue du Maine. Parvenue là, plusieurs options pour boucler par la place de Catalogne : au choix, l’avenue du Commandant Mouchotte, la rue Vercingétorix ou la rue Jean Zay. Pour s’en tenir à un périmètre raisonnable. Revenant vers mon travail par l’une ou l’autre, je marchais en cherchant des mots de la famille de gare, comme : égarement, gare à vous Garance, voie de garage, garez-vous mieux Edgar, etc.

 

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oct 11, 2008

Montparnasse Monde 3

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Voie 1 Voie 2. Butoirs repoussés par l’escalier d’accès au jardin Atlantique : huit volées de marches étroites sans alternative mécanique. Six volées inférieures en métal à motif grains de riz en quinquonce – récurrent au sol de la gare – et les deux dernières en bois rainuré, plus douces, absorbantes, comme une invitation au jardin. Escalier dans lequel on se croise peu, conformément au principe de dissuasion des rencontres. Essentiellement fréquenté, contre leur gré, par des voyageurs fourvoyés, valises balottées à leur suite, dans une gare qu’ils ne comprendront jamais : Montparnasse 1 main station– Montparnasse 2 Pasteur des TGV – Montparnasse 3 Vaugirard des diesels. Il existe un autre escalier, plus secret, pour monter au jardin.

 

 

Ce jardin, les adeptes s’y hissent plus volontiers au moyen des ascenseurs octogonaux verts, stylisés architecture fer, postés latéralement sur les trottoirs de la rue du Commandant Mouchotte et du boulevard de Vaugirard. Ou encore y accèdent de plain pied par la Place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon. Ancien « Pont » – entendre au dessus des voies – des Cinq Martyrs du Lycée Buffon,  encore ainsi dénommé dans le Guide indicateur des rues de Paris des éditions Lecomte, un peu ancien mais non daté, rangé dans le tiroir haut du meuble dit « du téléphone » dans l’entrée de l’appartement. Consulté en vue de cet entretien d’embauche, fin juillet 2003 – la canicule ne tarderait pas -, à une adresse qui ne me disait rien : place des Cinq Martyrs du Lycée Buffon.

 

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oct 4, 2008

Montparnasse Monde 2

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Pièces défectueuses gâchant les effets mosaïques bicolores recherchés au sol du hall Maine ; les neuves, pour réparer, trop brillantes et les degrés de patines ne se rejoindront jamais. Pas pressés emprisonnés dans du ciment trop frais. Plaques métalliques carrées, au jugé 50 cm de côté, relief granuleux sensible, régulières scansions du béton par l’acier au sol du hall Pasteur, dit des TGV. Sol mat ou sol brillant  (mat ou brillant, comme on disait des tirages photo dans les officines spécialisées – il y en avait eu une dans la gare-même, au niveau métro). Brillant de cireuse ou luisant d’eau, les jours de pluies drues. J’ai constaté une certaine porosité des lieux.

 

 

Gare sans pas perdus, toute en lignes de fuites, propice aux évitements. Figures imposées, corps de ballet réglé, cadencé, tendant à la méthodique déconstruction des croisements. Flux de voyageurs qui ont cru, voire espéré, un temps s’atteindre : disloqués, écartelés, par les côtés, par en dessus, par en dessous. Triés sur le volet. Grandes Lignes/Banlieue. Arrivées/Départs et rues qui vont avec. Vous y arriverez et vous en partirez. Pas d’égarés, ni en amont ni en aval. Mais moi je ne me laisse pas faire. Je caresse la gare à rebrousse-poils, étire son emprise, la rends élastique et y loge mon monde. Extensions nécessaires, histoire d’habiter Montparnasse (et réciproquement).


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sept 27, 2008

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