L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Archives for la vie tout venant

De Molines, 24 décembre 2008, les traces

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Le lièvre blanc est passé

un écureuil aussi

le ciel est pareil.

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déc 24, 2008

De Molines, 23 décembre 2008, le ciel

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Cet incroyable bleu, ce jour à 11h45.

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déc 23, 2008

Bestiaire d’ici, du plus gros au plus petit

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L’employée aux écritures, qui a un peu envoyé valser l’écritoire ces derniers jours, tient juste à dire un grand merci à Lucas de la part des chamois, des moutons, du circaète qui vient tous les soirs tourner au dessus de la maison en quête de vipères, de la grenouille et du papillon. J’assume l’approximation des autres clichés.

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août 26, 2008

Ciel de hamac

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Travail en retard terminé et expédié à qui de droit, L’employée aux écritures se la coulerait bien enfin un peu douce mais songe que les tripes doivent être digérées depuis longtemps et se souvient de sa belle déclaration d’intention quant à la continuité du service.

Aussi, bien qu’un peu flemmarde du blog et du reste ces temps-ci, je me propose de faire partager la vue qui est la mienne entre deux ondées.

Comme la qualité médiocre de la photographie ne permet pas forcément de le constater, les deux arbres se prêtant complaisamment à la paresse sont d’une part, un feuillu, de type érable, déjà implanté au milieu de la pelouse lorsque furent acquis la maison, son jardinet et sa courette, et d’autre part un conifère indéfinissable ayant poussé depuis, de sa propre initiative, à distance idéale de son alter ego pour envisager la suspension d’un hamac.

Je profite de ce billet pour présenter des excuses publiques au notulographe, malheureusement pour lui non natif du pays du camembert, auprès de qui je m’étais engagée à effectuer un reportage dans la caverne d’Ali Baba des Bons Mayennais, chez qui j’avais quelques bons cadeaux à échanger. Je n’ai pas eu le temps de m’y rendre, et j’en suis d’autant plus confuse que lui-même n’a pas hésité à me faire profiter de quelques uns de ses souvenirs photographiques de vacances qui m’intéressaient au plus haut point.

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août 15, 2008

Aller aux tripes (comme d’autres aux mirabelles*)

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C’est une tradition locale dont je ne sais pas si elle se rencontre ailleurs, mais à Céaucé (Orne), deux fois par an, le jour de la Saint-Ernier, célébré arbitrairement le deuxième dimanche d’août, et le dimanche de Pentecôte – soient les deux jours de fêtes au village- les réjouissances commencent par le petit déjeuner aux tripes servi à 9 heures dans les cafés du bourg. Des cafés, il y en a eu pas loin d’une dizaine, il en reste trois (dont un tenu par des sujets de sa Grâcieuse Majesté)  qui s’appellent La Victoire, Le Marché et Le Relais de l’Etape – une appellation que j’ai toujours trouvée redondante.

Donc dimanche 10 août à 9 heures, on verra converger de toutes parts vers les troquets des grappes de bonshommes allant ensemble aux tripes. La pratique n’est pas très féminisée, bien que rien ne s’y oppose et qu’on puisse toujours se faire servir un bifteak comme alternative – donc aller aux tripes sans manger de tripes, mais “le charme n’est pas le même” dixit les amateurs. Personnellement, si à midi je n’ai rien, par principe, contre les abats (encore que certaines cervelles crues…), au saut du lit j’aime mieux plus léger.

Quand il séjournait là-bas ces jours de fêtes, Amand Sonnet ne manquait pas de sacrifier à la coutume de la portion de tripes au matin, complétée d’un huitième de camembert, d’un fruit au choix et d’une bouteille de muscadet, à moins que l’on préfère du rouge. Il s’y rendait avec voisins, amis et éventuellement un gendre téméraire de l’estomac, ou deux**, de quoi composer une sympathique tablée – mais de toutes façons aux tripes, toutes les tablées parlent ensemble. Les hommes qui vont aux tripes ne font pas grand chose d’autre de la journée, c’est assez fatigant.

Après la mort du forgeron, donc depuis 1986, les gendres, accompagnés éventuellement de quelques petits-fils ont, le plus souvent pour la Saint-Ernier, maintenu la tradition, pour 10 euros, café compris en 2007. Mais cette année, le coeur n’y est pas trop, aucun n’a vraiment envie et j’ai bien peur même d’être la seule partante pour le feu d’artifice du soir, au plan d’eau, quand la nuit sera tombée. Moi j’aime bien les feux d’artifice, c’est comme ça, même si les fistons ont passé l’âge de parader portant lampions dans la retraite aux flambeaux.

* on ne peut pas faire de liens dans les titres, donc je place en note de bas de page celui qui se cacherait derrière les mirabelles.

** puisque j’ai commencé les notes en bas de page, je continue : je ne crois pas que mon frère soit amateur de tripes, mais je vérifierai (et corrigerai éventuellement) lundi quand je le verrai.

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août 7, 2008

Pendant l’été, la maison reste ouverte

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L’employée aux écritures se souvient des temps, pas si lointains, où elle était seulement lectrice de blogs et de son dépit quand l’août venu, les rideaux se baissaient les uns après les autres.

J’ai donc décidé de ne pas fermer ma petite surface toute neuve cette année, au risque de devenir un peu plus sporadique, ralentie dans mes élans créatifs par le débit réduit à un mince filet de 56 K le temps passé dans la campagne normande (qui m’a vue naître et la quitter six mois plus tard).

Comme juillet a été le troisième mois complet d’existence de ce blog et du site qui l’accompagne, j’ai regardé d’un peu près les statistiques de sa fréquentation et constaté avec satisfaction que le nombre moyen de visiteurs par jour était passé de 105 en mai à 118 en juin pour culminer à 148 en juillet. Je ne pavoise pas pour autant, bien consciente qu’un certain nombre d’entre eux, dévoyés par le manque de jugeote des moteurs de recherche, se trompent de porte. Je le disais encore justement l’autre jour.

Mais ça me fait quand même plaisir, surtout quand on vient depuis la Nouvelle-Calédonie ou les Seychelles, qui ne sont pas desservies par la gare Montparnasse et ont donc peu de chances de me voir, moi, venir à elles. Merci à tous. 

Ce que je souhaiterais améliorer, mais il me faudrait plus de temps à consacrer au site, c’est le nombre de pages vues, je trouve le rapport visites/pages visitées un peu faiblard. J’ai déjà tenté de fluidifier la circulation entre les pages du site, mais c’est encore insuffisant et j’essaierai de faire mieux.

Pour la rentrée, je mûris aussi un projet de feuilleton du samedi, mais c’est une surprise et je ne sais même pas si ce sera prêt compte tenu du fait que les jours ont beau passer, je suis toujours dans le ficelage du rapport quadriennal du labo qui pérégrine avec moi.

(J’ai tenté d’inclure ici la photo des deux arbres du jardin entre lesquels le hamac aurait été trempé comme une soupe aujourd’hui vu qu’il a plu toute la journée, mais coup bas du bas débit, c’est un échec : on peut toujours imaginer.)

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août 3, 2008

De l’achat insuffisamment réfléchi d’un rideau de douche

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L’employée aux écritures n’est pas une grande coureuse de soldes, et s’y adonne surtout pour les achats domestiques. Donc hier matin, très en aval de la cohue des premiers jours, je me suis mise en quête d’un rideau de douche en solde, de meilleure qualité que l’ancien dont l’usure favorisait un encrassement de plus en plus rapide et désespérant.

A Montparnasse, Habitat du centre commercial n’en proposait qu’un modèle, sadiquement dénommé “Psychose” ressemblant comme deux gouttes d’eau à celui derrière lequel Janet Leigh se savonnait : j’ai passé mon chemin en dépit, d’une part, de mon respect pour sir Alfred et ses films (mon préféré étant Une femme disparaît), d’autre part, de ma tendance à vivre en autarcie montparnassienne autant que possible.

Direction le BHV, où je crois trouver mon bonheur, sous la forme d’un rideau de bonnes qualité et allure et dont l’étiquette au prix barré me plonge dans une profonde auto-satisfaction quant à mes qualités de ménagère économe.

At home et in situ, il apparaîtra qu’il manque 20 cm de longueur au rideau pour qu’il remplisse son office d’étanchéité, et qu’effectivement il était bien indiqué sur un coin d’emballage 180×180 quand il aurait fallu du 180×200.

Bien que j’ai prudemment conservé mon ticket de caisse, je renonce à aller le changer, flemme et pas le temps dans les deux semaines qui viennent pour cause de vadrouilles (pas complètement vacancières) dans le Jura et en Alsace. De plus il est hautement vraisemblable que le même modèle, en 180×200 n’est lui pas soldé.

Donc trouvé une parade avec ce rideau : substituer une chaîne d’anneaux à l’anneau unique qui le retient à la tringle pour lui faire gagner les quelques centimètres qui lui manquent. Le seul problème c’est que pour réunir ces anneaux en nombre suffisant, j’ai un peu peur de devoir retourner au BHV où j’ai bien remarqué hier qu’ils vendaient en pièces détachées, des paquets d’anneaux pour rideaux de douches…

Rideau !

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juil 6, 2008

Rideau baissé

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Quelques jours à connexions aléatoires : je préviens et active la modération des commentaires – excusez ma prudence de blogueuse débutante.

Au retour, peut-être des nouvelles, bonnes j’espère, des roses trémières de mon jardin à la campagne. Elles sont filles et petites-filles des roses trémières du jardin Vivienne de la chère vieille BN rue de Richelieu. En son temps, j’en avais pris de la graine.

En attendant une vue partielle – et pourtant il est petit – de mon jardin. On ne voit pas qu’il y a aussi deux arbres tout disposés à la suspension d’un hamac où lire tranquille. Mais je ne pars pas en vacances.

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juin 26, 2008

Pause de midi et compagnie du chat

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J’ai pique-niqué d’une poignée de cerises (achetée en passant chez l’épicier à l’angle des rues des Feuillantines et Gay-Lussac) toute seule dans le jardin de l’école, au soleil, en pensant à certains de ses anciens élèves, enfin à vrai dire surtout un, et qu’il avait vécu de sa jeunesse arrachée à la province ici.

J’ai aussi pensé qu’à l’âge des jeunes gens sûrs d’eux qui lui succèdent et que je croise tous les jours en rejoignant mon bureau sous les combles, il me semble bien que je ne savais même pas que cette école existait.

J’aime assez au vélux de mon bureau avoir souvent ces jours-ci la visite d’un chat, mi blanc – mi tigré gris, qui réside là et se promène sur les toits. Mes collègues m’ont mise en garde : il ne demande qu’à rentrer chez nous, mais une fois parvenu à ses fins, plus moyen de s’en débarrasser. Je me contenterai donc de continuer à le saluer fort civilement à travers le carreau quand il passe et le prendrai en photo pour illustrer ce billet dès que les conditions de matériel, de lumière et de patience de la bête, seront réunies.

 

 

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juin 24, 2008

Souffler le samedi

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Des choses sur lesquelles je voulais revenir après une semaine chargée.

Mardi, c’était aux côtés des anciens travailleurs de Renault Billancourt, expliquer et défendre pourquoi et comment les aménagements à venir des terrains du trapèze et de l’île Seguin doivent forcément inclure un lieu vivant dédié à la mémoire ouvrière du lieu et aux hommes et femmes venus de partout passés par là pendant un siècle. Je parlais la première, le matin, et mon propos c’était que cette mémoire-là est vive et fière, prête à surgir devant des images (ça avait été mon cas) ou des mots, ne demande qu’à être entendue et transmise, et que j’en recueille plein mon courrier. Le lendemain, Le Parisien (dans son édition des Hauts-de-Seine) rapportait une de mes petites phrases dont j’espère, comme tout ce qui s’est dit, qu’elle aura fait siffler les oreilles de la mairie de Boulogne.

Je sais bien que le blog manque de son ; si j’avais un petit enregistreur MP3, on m’aurait entendue. A défaut, une image : le portail Emile-Zola en janvier 2007.

Hier matin, bac français, le lycéen de la maison a choisi de se demander “si la tâche du romancier, quand il crée des personnages, ne consiste qu’à imiter le réel”. Il fallait s’appuyer sur ses lectures personnelles. Moi, je ne sais pas très bien comment j’aurais fait : il y a un certain temps déjà que les personnages de roman ne courent plus mes livres de chevet.

Hier matin aussi, pendant que certains écrivaient, je parlais, à une journée d’études “femmes, histoire, voyages”, des impressions ressenties par une vingtaine de jeunes filles du XIXe siècle, tenant leur journal intime, lorsqu’elles découvrent une ville inconnue. J’étais partie du corpus défini par Philippe Lejeune dans son Moi des demoiselles, mis à jour parce que depuis la parution de son livre (en 1993) des éditions de textes ont eu lieu (Lucile Le Verrier ou Amélie Weiler par exemple) et certains sont passés sur Gallica (comme Eugénie de Guérin ou Valérie de Gasparin). Pour être honnête, elles m’ont donné du fil à retordre mes jeunes voyageuses et mon parti pris de traquer l’inscription du voyage dans des “journaux ordinaires”, comme césure du quotidien, et non pas dans des journaux ou récits spécifiquement “de voyage” ne me facilitait pas la tâche… Enfin, il paraît que c’était intéressant.

Demain matin, les effectifs se réduisant à nouveau de moitié ce week-end, l’employée aux écritures ira à la piscine au lieu d’aller au marché.

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juin 21, 2008

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