le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Décidément, il y a toujours quelque chose d’avant à voir rue Cujas ces temps-ci.
Je ne reviens que pour mémoire et précision sur la restauration de l’hôtel des 3 collèges. Au point où celle-ci en est, il apparaît que les bribes d’enseigne de la libraire COTILLON resteront en place mais cachées sous un nouveau placage.
Ni vu ni connu et à charge pour quelque passante ou passant d’en saisir à nouveau l’image lors de la prochaine réfection de l’édifice mais nul doute qu’elles auront encore pali.
Ce qui me rappelle l’ahurissante scène du film Fellini Roma au cours de laquelle les travaux de creusement du métro de la ville mettent à jour les fresques ornant les murs d’une villa enfouie jusqu’alors ignorée. Vision fugitive, à peines découvertes les couleurs vives des fresques s’estompent et disparaissent, l’irruption de l’air dans ce milieu préservé les corrompt.
Ma digression archéologique n’en est pas vraiment une puisque grâce aux travaux de voirie transformant actuellement la rue Cujas en rue “aux écoles”, piétonne et végétalisée, des vestiges de bâtis anciens affleurent, au fond de la tranchée destinée à la future installation de jardinières. Le bulletin municipal d’octobre (Cinq magazine. Magazine d’information de la mairie du 5e) mentionne ce chantier et précise qu’il s’agit d’un vestige du collège de Cluny.
Renseignement pris hier auprès d’un archéologue au gilet fluo siglé Ville de Paris, la fouille sera limitée au creusement nécessaire aux jardinières. Là encore il y aura recouvrement jusqu’au prochain chantier de voirie. Les murs anciens dormant sous le bitume de la chaussée s’inscrivent dans le prolongement du site archéologique exploré il y a quelques mois sous un autre hôtel de la rue Cujas, celui du n°20 ayant fait lui aussi l’objet d’une rénovation récente.
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