L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Rêveuse au bord du terrain

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Posted by ms on 25 avril 2011 at 14:22

Je sais très bien, maintenant, pourquoi ce rêve, cette nuit, qui m’a tellement étonnée au réveil, du bord du terrain de hand ball où je me trouvais attendant qu’une des deux équipes disputant le match (toutes les deux maillots très sombres à peine distincts)  fasse appel à moi comme remplaçante. Mon tour viendrait et là était bien la source d’angoisse teintant le rêve d’une ombre cauchemardesque. Je suis en effet la dernière personne à qui faire appel dans un sport collectif avec ballon. Même à dimension ludique, comme une simple partie de balle au prisonnier dans une cour d’école ou de volley ball sur une plage. A supposer que je rajeunisse et/ou que je m’expose au soleil sur une plage et à la compagnie de joueurs potentiels situations aussi improbables l’une que l’autre sorties de  ma vie onirique.

Le ballon du rêve, c’était celui (mis à part sa matière évidemment) qui avait circulé de main à main dans mon wagon d’Intercités Flers-Paris hier au soir. Wagon inconfortable : ces engins nous secouent par moment à tel point qu’il est même simplement impossible d’y écrire sur un clavier, et complet – et d’autant plus inconfortable que complet, car n’offrant aucun repli.

A côté de moi entre L’Aigle et Dreux, sur les genoux de son père au bel accent portugais,  une petite fille de 3 ou 4 ans avec ballon cadeau de quelque enseigne ou de pochette surprise, dont j’aurais été prête à parier qu’il éclaterait avant la fin du voyage, ce qui n’a miraculeusement pas été le cas.  Quelques rangs devant nous, en face, une mère et un bébé encore au sein, pleurant souvent, que ma petite voisine allait régulièrement observer. Elle voulait absolument lui donner son ballon pour calmer ses pleurs et plusieurs fois l’a donné, puis repris, puis redonné, puis repris. Le bébé bien incapable de le tenir en main lui-même, et le ballon encombrant sa mère. Mais personne, d’un côté ni de l’autre, n’expliquant à la fillette que le ballon ne convenait pas à un si jeune enfant, ce qui aurait peut-être calmé le jeu (un peu fastidieux pour le voisinage).

Voilà une partie du pourquoi, après ce voyage fatigant, je me suis rêvée cette nuit joueuse de hand ball remplaçante. Il faudrait sans doute creuser par ailleurs la question du bord du terrain, comme celle de l’état de  joueuse remplaçante, mais cela nous entraînerait trop loin.

Sur ma tablette, j’avais déposé, comme désormais pour tout voyage au départ ou à l’arrivée de Paris Montparnasse ou de son malheureux avatar Paris Vaugirard, un exemplaire de Montparnasse monde bien en évidence, avec toujours l’espoir qu’un jour une contrôleuse ou un contrôleur un peu curieux… espoir jusqu’à présent déçu.

Mais ce qui a été particulièrement appréciable pendant ces trois jours de campagne, c’est que les haies d’aubépines étaient en fleurs, moment propice chaque année à la plus heureuse complicité paysagère avec le cher pays du nom de Combray.

Filed under la vie tout venant
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2 Comments

  • On 27 avril 2011 at 16:59 PhA said

    Et si les aubépines sont en fleurs, le gel est officiellement derrière nous.

  • On 27 avril 2011 at 18:50 ms said

    Mais ne vendons pas la peau de l’ours…

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