le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
C’est un lecteur d’Atelier 62 rencontré il y a peu dans un Comité d’entreprise qui m’y a fait penser. Flérien, fils de fondeur, il me disait sa fierté de lire autour des plaques d’égouts les inscriptions QUERUEL LORFEUVRE FONDEUR FLERS ORNE parce que c’est le travail de son père que ces mots portaient jusqu’à nous.
Aussi aujourd’hui, dans le cadre du rodage de la fonction appareil photo de mon nouveau téléphone qui fait des choses prodigieuses, j’ai fait le tour du pâté de maison en quête de plaques d’égouts. Et j’ai bien fini par en trouver une qui venait de Flers.
toujours trouvé cela beau
Oh c’est beau ça. Si j’avais le temps je regarderais celles que j’ai déjà prises en photos – sans raisons plus précises que justement le fait qu’il y ait dessus des noms -.
Moi aussi, toujours ému de voir ces noms écrits sur ces choses qu’on ne regarde pas (et aussi voir le nom des Mureaux – la ville où j’ai grandi – inscrit sur les tuiles de toits lointains – même si mon père n’était pas tuilier).
Employée, vous avez changé d’adresse ou bien ? Voilà que mon navigateur affiche toujours la même photographie (la précédente, toutes générations confondues) et comme je crois que ce sont les photos que j’aime, je me demande comment il se fait que vous en ayez tant de ces temps d’entre deux guerres, (c’est l’entre deux guerres hein ?) et dans ma petite tête se forme le roman du frère grisé par la photo (tout comme Max Théret, l’un des fondateurs de la Fnac juste après guerre – c’est le bain, ces temps-ci) qui devait faire poser son monde, ou quelqu’un d’autre peut-être un frère (je crois que la photo est un hobby -lobby- masculin) d’Amand ? Je m’interroge (et vous, par la même occasion, si vous vouliez me faire l’honneur d’une réponse) (Ca n’a rien à voir avec le “mobilier urbain” c’est que je digrèsse, parfois)(encore que la photo est bien ce qui vous occupe)(avec les sons) (et surtout le texte je sais bien) (j’ai piqué le plan des parenthèses qui se suivent sans se ressembler à l’ami KMS)
J’avais lu, bougre de sot, : Honneur aux frondeurs…
Mais, en dépit de ce mauvais aiguillage de ma conscience, je n’ai pas été déçu par le billet
ce qui est bien avec vous, c’est que vous nous montrez le sol, et que c’est comme si on voyait le ciel