L'employée aux écritures

le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735

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"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux

Question de mai avec poignée de cerises dans un chapeau

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Posted by ms on 3 juin 2009 at 17:52

 

Les questions de mai, j’en fais ce qu’il me plait, alors je ne m’intéresse qu’à une seule, jolie et bien de saison comment cueillir des cerises ?

Réponse : courrez voir ou revoir Le genou de Claire d’Eric Rohmer, film qui dispense la plus exquise leçon de cueillette de cerises de toute l’histoire du cinéma. 

Claire sur son échelle, dans l’arbre, et Jérôme, avec son chapeau, sous l’arbre, oeil à hauteur de genou : du genou, de Claire, le justement fameux.

Ce film, je l’ai vu dès sa sortie, en 1970, comme Elise ou la vraie vie de Michel Drach sorti la même année, mais celui-là enfoui dans ma mémoire jusqu’à ce que l’écriture m’y ramène. Adolescente toute ouïe à l’écoute du cinquième conte moral de Rohmer, je m’identifiais à ses personnages de jeunes filles, bien sûr, mais me projetais aussi, et pas qu’un peu, dans celui d’Aurora, la romancière manipulatrice…

“Historiquement” Le genou de Claire, Ma nuit chez Maud et Le beau mariage, sont mes trois films de Rohmer préférés et j’ai été très heureuse l’année dernière d’avoir l’occasion de parler avec leur monteuse Cécile Decugis, également monteuse, avant ceux-là, d’ A bout de souffle. C’est dire si j’étais dans mes petits souliers lorsque nous avons ensemble regardé chez elle des images qu’elle tenait à me montrer, tournées par elle en 2004 et 2005 autour de l’île Seguin. Tout se tient.

Depuis 2007, à mes trois films rhomériens -difficile de dire anciens- préférés, j’ajoute bien sûr Les amours d’Astrée et de Céladon, source de grand émerveillement et oeuvre magistrale de jeunesse du réalisateur

Les Six contes moraux, quand on les aime au cinéma, sont aussi très agréables à lire. Sur mes étagères l’édition originale de L’Herne en 1974, mais je m’aperçois qu’ils on été réédités plusieurs fois.


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7 Comments

  • On 3 juin 2009 at 19:01 brigetoun said

    merci de chatouiller mon souvenir d’avoir aimé “Elise ou la vraie vie” même si c’est tout ce qui m’en reste.
    Pour Rhomer autant j’ai aimé “le genou” et “ma nuit chez Maud”, autant il m’est devenu insuportable de cuistrerie vide ensuite (personnel, je sais) à part le rayon vert, ne sais pourquoi

  • On 3 juin 2009 at 22:50 PdB said

    Voilà, je viens de lire le livre de G. Jacob sur Cannes (mémoires diplomates et euphémisées, il ne faut pas faire de tort aux morts même, assez sympathiques pourtant enfin, on peut s’en passer : par contre le livre de Ciment sur Losey et Kazan, non mais 36 euros, j’ai refusé l’obstacle tout à l’heure…) et on y parle d’un film palmé “Le Gout de la Cerise”,; et je ne l’ai pas vu et cependant je pense que j’aimerai y aller, et pourtant
    (et puis un truc bizarre est que Marie José Nat me fait penser à Anne Marie Peysson, la speakerine, vous vous souvenez… sinon ici

  • On 4 juin 2009 at 7:24 ms said

    Franchement, à part peut-être la coiffure crêpée…

  • On 4 juin 2009 at 14:06 PdB said

    On voit bien là le point de vue féminin… amicalement Martine bien sûr (toute manière, à côté de Monica…)

  • On 6 juin 2009 at 19:22 Dominique Hasselmann said

    Le poli du Genou de Claire a frappé plus d’un jeune spectateur : Rohmer est toujours là, et c’est tant mieux, c’est un enchanteur délicat.

    @ PdB : “Le Goût de la cerise” est un film excellent de Kiarostami.

    Si vous lisiez mon blog un peu plus attentivement, vous vous souviendriez que j’en avai parlé à l’occasion d’une séance de signature qu’il avait donnée chez Colette, il y a quelques mois… Vous me le copierez cinquante fois.

    Quant à Marie-José Nat, rien à voir avec la potiche dont vous exhumez le nom : la première a une présence vive, l’autre une absence de talent certaine.

  • On 7 juin 2009 at 8:56 PdB said

    C’est vrai, je m’en souviens à présent que vous me le rappelez si obligeamment, mais pour les 50 fois vous repasserez, il faut que j’aille voter (en même temps, pour qui, c’est tout le problème… : comme la charmante Christine Genin, si je sais fort bien pour qui je ne voterais sous aucun prétexte ni aucune contrainte, je ne vois pas vraiment sur qui poser ma voix…).
    Au vrai, les deux femmes dont il était question plus haut n’ont rien à voir l’une avec l’autre, sinon qu’elles font souvenir commun (avec les Guichets du Louvre et Juliette Gréco, si vous tenez absolument à aller par là)

  • On 14 juin 2009 at 18:52 gilda said

    Amusant, du genou de Claire j’avais perdu totalement le souvenir de la romancière. Restent Claire, les cerises, un lac (Suisse ?) et Luchini surtout (prometteur, ce petit).
    Et leçon exquise, oh oui

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