Gravats meringués – doigt de curaçao -

résultant de la démolition

du palais de Dame Tartine
le blog de Martine Sonnet – ISSN : 2267-8735
"Le problème de la nuit reste entier. Comment la traverser, chaque fois la traverser tout entière ?" Henri Michaux
Gravats meringués – doigt de curaçao -

résultant de la démolition

du palais de Dame Tartine

C’était ce mardi soir. Je marchais de la Porte de Versailles à Corentin Celton parce que sortant du Palais des Sports (où j’avais écouté chanter Bernard Lavilliers pour qui j’ai depuis toujours un petit faible), j’avais vu sur mon téléphone que le bus, qui de Corentin Celton me ramènerait chez moi, ne passerait que dans 18 minutes. J’avais donc tout le temps de faire à pied la distance séparant les deux stations de métro. C’est presque arrivée à destination que je suis tombée sur ce morceau choisi déchu de sa vitrine et déclassé au rang d’ordure ménagère.
Photo copyright Martine Sonnet
Etonnant comme ce panneau apposé là pour dissuader d’avancer plus loin

produit précisément l’effet inverse
donne grande envie de suivre sa flèche
d’y aller voir de plus près
dans le petit bois.
Encore bien loin de se faire entendre

et qui sait même si, arrivé là, l’appareil sera en état de fonctionner.
Ecouler le stock

avant l’arrivée

des maillots de bain

écouler le stock

avant qu’il soit trop tard

jardin du Luxembourg,

certains se régalent,

je vois bien leur manège en passant.

Dans le Montparnasse monde, il y a le musée Bourdelle

musée comme je les aime, d’abord une maison, avec un jardin et un atelier

et puis des outils qui m’en rappellent d’autres,

et dans un vitrine (excusez le mauvais reflet que j’en saisis), le sculpteur, Antoine Bourdelle

grandes mains et bras pleins de son chat (de bonne composition si l’on songe au temps de pause)

Faut-il vraiment vêtir celles qui sont nues

pour les attifer de la sorte ?
Grand temps d’en finir avec les corsages tirés à quatre épingles.
blés pas coupés

bleuets sur les bords

herbes folles