A lire absolument dans Le Monde paru ce soir, donc daté mardi 28 octobre, p. 20 de l’édition papier, si vous l’avez, et ici pour la version numérique (à saisir vite avant qu’elle ne se transforme en archive payante), la pleine page consacrée par Sophie Landrin aux forgerons de Bogny-sur-Meuse qui attendront de pied ferme demain Nicolas Sarkozy à Rethel. C’est devant eux qu’alors candidat, il y a deux ans, il avait osé lancer sont fameux “Travailler plus pour gagner plus” et promis la fin des délocalisations et des agissements des patrons voyous…
Sarkozy élu, deux ans plus tard, taux de chômage de 23 % à Bogny-sur-Meuse, liquidation de Thomé-Génot (pôles alternateurs) et de Lenoir et Mernier (boulons). Et les forgerons des Ateliers des Janves en ont gros sur le coeur avec leurs 1200 euros au bout de 28 ans de maison.
Quand on lit les propos de ces forgerons des Ardennes en 2008 – “à la forge quand vous avez fait vos sept heures vous êtes complètement cassés ; en juillet, l’atelier, c’est une fournaise, il fait 60° derrière les fours” ou encore “à 50 ans on est fichu physiquement” -, on se croirait revenu dans l’atelier 62 de Billancourt en 1950, moins l’espoir d’une vie meilleure pour leurs enfants.